mardi 11 novembre 2014 par Jeune Afrique

Censé alimenter le Bénin, le Togo et le Ghana, le gazoduc d'Afrique de l'Ouest ne tient pas ses promesses. Des dysfonctionnements qui commencent à avoir un réel impact sur les économies des pays concernés.

Plus de quatre ans après le lancement des activités du gazoduc de l'Afrique de l'Ouest (GAO) qui approvisionne le Bénin, le Togo et le Ghana depuis les champs gaziers du Nigeria, le bilan est loin d'être satisfaisant.

L'organisme nigérian N-Gas, détenu par la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), Shell Petroleum Development Company (SPDC) et Chevron Nigeria, ne parvient en effet pas à fournir au pipeline la livraison journalière de 200 millions de pieds cubes (mpc), soit 5,7 millions de mètres cubes, de gaz naturel prévu par le contrat signé en 2003 avec les gouvernements nigérian, béninois, togolais, et ghanéen et avec le secrétariat de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

Et cette situation risque de durer, une grande partie du contenu du gazoduc servant à répondre aux besoins chaque jour plus importants de la région de Lagos, avant même de franchir la frontière.

Résultat : au Bénin, au Togo et au Ghana, les centrales électriques manquent de gaz et les coupures se multiplient jusque dans les capitales.

La compagnie publique ghanéenne, Volta River Authority (VRA), qui importe le gaz naturel via le GAO, ne reçoit par exemple qu'entre 50 et 80 mpc par jour alors qu'elle en attend 120. Mi-septembre, la situation s'est même aggravée avec le mouvement de grève des travailleurs de la NNPC, qui a provoqué l'interruption du service pendant plusieurs jours, contraignant Accra à envisager l'arrêt de ses centrales thermiques.

Situation onéreuse

Il y a deux ans, un sabotage du gazoduc en territoire togolais avait provoqué une interruption de la fourniture de gaz pendant huit longs mois. "L'impact des dysfonctionnements du gazoduc est important sur notre économie. Les délestages réguliers sabordent nos industries", explique une source gouvernementale ghanéenne. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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