jeudi 20 novembre 2014 par FNJ

Une promesse de campagne qui se concrétise. Lors de sa campagne pour les élections présidentielles, le candidat Alassane Ouattara avait promis la création d'un million d'emplois à l'horizon 2015 pour répondre aux besoins des jeunes fortement frappés par le chômage. Le Fonds National de la Jeunesse (FNJ) est en pôle position sur toute l'étendue du territoire pour traduire, avec des actions concrètes, cet engagement en réalité visible.
Tout en continuant de recevoir les projets soumis individuellement par les jeunes, le FNJ a développé les projets collectifs "clé en main". Car une insertion de masse par l'auto-emploi passe obligatoirement par ce type de projets collectifs. Incursion dans le milieu de la cuvée 2014 des projets collectifs structurants du FNJ.
Jusqu'à ce que je vois les machines sur ce site ce matin, je ne croyais pas encore en ce projet . La phrase est de Ouattara Beh Issouf, le secrétaire général de l'Union de la Jeunesse communale de Korhogo. Le jeudi 6 novembre dernier, le jeune homme était encore incrédule face aux engins lourds qui venaient d'entrer en action pour lancer le projet de construction de l'unité de transformation de fruits octroyée à la jeunesse de Korhogo par le FNJ. Le fruit d'une dynamique conjugaison d'efforts.
En effet, depuis sa politique de travailler en partenariat avec les collectivités territoriales, le FNJ apporte les projets aux jeunes et à la localité. Il revient aux responsables locaux, notamment les élus, d'organiser les jeunes, de trouver l'espace et de faciliter l'implantation du projet.
Le cas de Korhogo est un modèle du genre. L'implication directe du maire Amadou Gon Coulibaly a permis aux cinquante jeunes bénéficiaires du projet de trouver un site d'implantation dans les environs du village de Lakpolo (3 km de Korhogo). Le chef du village et les populations ont épousé le projet soutenu par leur élu. Outre l'octroi du site, le chef a même fait une offrande aux mânes pour le succès de l'entreprise. Quant aux jeunes du village, ils constituent la totalité de la main d'?uvre (maçon, menuisier et ouvriers) pour la construction de l'unité de transformation. Pour parfaire les choses, le maire s'est engagé à tirer l'électricité (moyenne tension) qui passe à quelques centaines de mètres du site pour alimenter l'usine. Enfin, avec l'appui d'un opérateur économique de la ville, le maire a procédé à la viabilisation du site d'une superficie de plus d'un ha.
Avec ce projet, c'est le deuxième projet collectif dont vient de bénéficier le Département de Korhogo. En effet la Commune de Koumborodougou, à 30 km du chef-lieu de Département a déjà bénéficié au titre de l'année 2013 d'un projet collectif piscicole ayant créé 50 emplois directs.
Comme à Korhogo, les projets "clé en main" du FNJ qui sont tous mis en ?uvre en collaboration avec des spécialistes des domaines d'activités choisies, reposent en partie sur le partenariat des collectivités territoriales.
Au titre de l'année 2014, dix projets collectifs structurés par le Fonds, dans divers secteurs d'activités sont en cours de mise en ?uvre dans différentes régions du pays ; notamment à Abidjan, Tafiré, Gagnoa, Bouna, Abengourou, Bondoukou, Touba, Bottro. Ces projets permettront de créer 1100 emplois formels directs et plus de 4000 emplois indirects pour un montant global de 1 143 188 490 FCFA, soit un ratio coût/emploi de 1 039 262 FCFA.
Fruits de chez nous à Korhogo
Le FNJ oriente le choix de ses projets en fonction des objectifs de l'Etat dans sa volonté d'améliorer les conditions de vie des populations en permettant la transformation finie ou semi finie des produits agricoles. Ainsi, à Korhogo, le projet de transformation de fruits locaux intitulé Fruits de chez nous contribuera à réduire le niveau de pertes des producteurs de fruits. Ce projet consiste en la création d'une unité de transformation de fruits et légumes, comme la mangue et tous les fruits locaux, en produits dérivés. L'unité est dotée de deux chaînes de production. L'une pour la production de jus de fruits et de confitures (mangue, ananas, orange etc.) et l'autre pour le séchage de fruits et légumes. Le projet va générer 50 emplois permanents en phase de démarrage et 100 à 150 à travers plusieurs équipes en pleine production, sans oublier la possibilité pour les producteurs locaux de vendre toute leur production à de meilleurs prix.
Redynamisé depuis l'arrivée du Président Ouattara aux affaires le FNJ veut réaliser un retour gagnant. Contrairement aux dispositifs d'encadrement de jeunes passés, le FNJ version 2012 se caractérise par des actions concrètes avec une présence permanente de son premier responsable. En effet, le Directeur Général Lancina Bamba et ses collaborateurs ont compris que le suivi des projets est une bien meilleure garantie que les avals qui étaient obligatoires sous l'ancienne formule. Des missions régulières sur le terrain pour apprécier le travail qui est fait sont effectuées. Mieux, toutes les structures du Ministère de la Jeunesse sont fortement impliquées. En témoigne la tournée de l'Inspecteur Général du ministère de tutelle qui a récemment conduit une délégation pour évaluer les projets mis en place en 2013. Les directeurs régionaux et départementaux ont été invités à avoir un regard sur les projets installés dans leurs périmètres de compétence. On le voit, c'est un suivi de proximité qui, sans garantir totalement le succès amoindri fortement les risques de sinistralité des projets jeunes.
En à peine deux années d'existence, le FNJ est en passe d'atteindre plus de 3000 emplois directs avec le concept des projets clés en mains et près de 8.000 emplois indirects.
L'état est en train de tenir ses promesses. Il importe aux jeunes de savoir optimiser ces opportunités.
Mack Dakota, Correspondant.

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