vendredi 21 novembre 2014 par L'Inter

Comme annoncée lors de la réunion tenue mercredi 12 novembre dernier à la Bourse du travail de Treichville, la rencontre entre le premier Ministre, Daniel Kablan Duncan et les 16 syndicats du ministère de l'Economie et des finances membres de la Cosymef-ci a effectivement eu lieu mercredi.

Selon une source proche de la Coordination des syndicats du Ministère de l'Economie et des Finances de Côte d'Ivoire (Cosymefci), la rencontre s'est tenue de 18h30 jusqu'à 21h05 à la Primature, au Plateau et a été présidée par le Premier ministre lui-même. Une séance de travail qui, malheureusement, a accouché d'une souris, si l'on s'en tient toujours à notre source d'information.  Nous n'avons rien obtenu de cette rencontre qui puisse nous permettre de calmer nos camarades. Pendant plus de 2h30 de discussions, le Premier ministre ne nous a pas rassurés. Il ne nous a pas apaisés, ne nous a pas donné d'espoir , a confié notre informateur. Car, a poursuivi notre source, ''sur les points essentiels de la revendication, le premier ministre a fait du dilatoire en estimant qu'il n'avait pas reçu les propositions détaillées des syndicats. Alors que nous sommes persuadés qu'il les avait. Il dit qu'il n'avait pas le détail de certains points qui nous tenaient à c?ur, les points les plus importants. Par conséquent, il a demandé qu'on lui laisse encore une dizaine de jours pour regarder ces points. On a compris que c'était du dilatoire. En effet, il y a eu environ un mois et demi au cours desquels on rendait régulièrement compte des travaux au Premier ministre. Après ces un mois et demi, il y a eu 20 jours où le Premier ministre avait tous les dossiers en main et il n'a pas eu l'idée de nous faire la moindre proposition pour calmer les uns et les autres'', a-t-il déploré.

La conviction, pour cet agent, c'est donc que le Premier ministre veut pousser les syndicats à bout.  Il veut que allions en grève et que la Côte d'Ivoire en paie le prix , a soutenu notre interlocuteur, qui a confié que le chef du gouvernement a souligné à un certain moment qu'il a été lui-même syndicaliste et qu'il comprend que ''c'est un droit qu'on parte à la grève. Si on veut faire la grève, de la faire. On se demande du coup, quelles sont ses réelles motivations ? Qu'est-ce qu'il recherche ? On s'est demandé s'il voulait que le climat social s'exacerbe, alors que nous avons montré par tous les moyens que nous n'étions pas des va-t-en guerre et que nous demandons seulement qu'on nous fasse une proposition afin d'avoir une base de discussion. C'est une grande déception, et aujourd'hui, le milieu des finances publiques est perturbé. Les messages de tout genre arrivent de tout partout pour exacerber les tensions , a présenté notre informateur.

Hors d'elle, notre source s'est posé plusieurs questions.  Est-ce que le Premier ministre veut qu'on menace les salaires, les engagements pris par le président de la République vis-à-vis des bailleurs et de la population ? Est-ce qu'il souhaite vraiment qu'on fasse trois jours d'arrêt de travail, ce qui serait un poignard dans l'économie ivoirienne ? Les conséquences d'un arrêt de travail sont incalculables, parce que c'est le port, l'aéroport, tous les services des impôts, du trésor, de la direction générale du budget et des finances et même la direction générale de l'économie qui ne travailleront pas pendant trois jours. Alors que ce sont ces services uniquement qui mobilisent la ressource publique. Trois jours de fermeture, c'est grave. C'est pourquoi nous demandons au Premier ministre de ne pas s'arc-bouter et de ne pas penser que trois jours de grève, la Côte d'Ivoire peut s'en passer. Ce n'est pas vrai. Sans oublier les conséquences que ça pourrait avoir sur le climat social , a-t-il fait relever.

Cet agent du secteur des finances ivoiriennes a donc rappelé que le mot d'ordre de grève lancé depuis le 09 septembre dernier court toujours et que les lundi 24, mardi 25 et mercredi 26 novembre, ''on pourrait voir tous les services financiers publics fermer''. Pour l'heure, les deux ministres de tutelle, à savoir les ministres auprès du Premier ministre en charge de l'Economie et des finances et celui du Budget devraient rencontrer les syndicats membres du Cosymefci ce vendredi 21 novembre. ... suite de l'article sur L'Inter

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