lundi 24 novembre 2014 par AIP

Yamoussoukro - Les acteurs de la lutte contre les pires formes de travail des enfants sont en concertation à Yamoussoukro centre), dans le cadre d'un atelier débuté lundi pour disposer d'un recueil de bonnes pratiques devant permettre de booster le plan d'action de lutte en vue d'éradiquer le phénomène.

Organisé par le Bureau international du travail (BIT), l'atelier s'inscrit dans le cadre du projet international pour l'abolition du travail des enfants (IPEC) et du projet ''vers des communautés de cacaoculture débarrassées du travail des enfants à travers une approche intégrée à la base en Côte d'Ivoire et au Ghana (CCP).

Il enregistre une trentaine de participants, des représentants du gouvernement, des producteurs, des ONG de protection des droits des enfants, des syndicats des travailleurs, et une délégation en charge du département du travail et de lutte contre le travail des enfants en provenance du Ghana.

L'atelier des parties prenantes pour la validation et le partage des résultats des consultances nationales en vue de l'identification, de la collecte, de la documentation, et de la dissémination des bonnes pratiques, des leçons apprises et des enseignements tirés de la mise en ?uvre du projet IPEC?CCP permettra aux participants de faire le point du projet exécuté depuis 2012.

''Au terme du plan d'action, il s'agit pour nous de capitaliser les acquis du terrain pour connaitre le nombre d'enfants retirés des pires formes de travail des enfants, de voir les avancées et les défis à relever'', a expliqué le consultant national en charge de la lutte contre la traite des enfants au cabinet de la première dame Amani Konan.

'' Cela permettra d'avoir une visibilité et d'améliorer le mécanisme de lutte que s'est doté la Côte d'Ivoire, engagée dans la lutte contre l'exploitation et le travail des enfants'', a ajouté la sous-directrice de la réglementation de la lutte contre le travail des enfants au ministère de la solidarité de la famille de la femme et de l'enfant, Mme Raïssa Ouffouet qui présidait les travaux.

La Côte d'Ivoire est confrontée depuis plus d'une décennie à la traite et le travail des enfants. Selon les résultats d'une étude menée en 2008, par le programme d'information statistique et de suivi sur le travail des enfants (SIMPOC) rapportent que 25 % des enfants de 5-17 ans sont économiquement actifs. Cinquante-huit pourcent de ces enfants sont utilisés dans l'agriculture, 23% dans le commerce, 10% dans l'industrie.

Environs 1/5 de ces enfants travaillant dans l'agriculture a été identifié comme travailleurs dans les secteurs du cacao et du café, tandis que les 3/5 sont impliqués dans la culture des céréales. Toujours selon SIMPOC ces enfants économiquement actifs travaillent plus de 42 heures par semaine.

(AIP)
nam/tm

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