mardi 25 novembre 2014 par L'Inter

Le Noma ( qui signifie dévorer) est une maladie horrible, qui commence dans l'espace buccal chez les jeunes enfants, dès qu'ils ont perdu la protection immunitaire du lait maternel.

Il se développe très vite, ronge le visage, détruit les muscles, la peau, les yeux et peut causer la mort. Cette maladie destructrice des lèvres, de la joue et même la bouche, s'apparente au bec-de-lièvre. Il est alors difficile pour des parents et agents du service médical de l'identifier.

Le président de l'Ong "Sourire un jour", Dr Ali Bourji, a déploré récemment cette situation, au cours d'une conférence au Novotel Abidjan-Plateau. Lorsqu'on demande aux parents de faire venir les enfants malades du Noma, on nous présente ceux qui sont atteints de bec-de-lièvre. C'est à croire que cette maladie reste encore méconnue des populations , a expliqué Dr Bourji.

La cicatrisation entraîne une contraction des tissus et des os du visage des enfants atteints, un facteur de rejet social. Pis, en plus des mutilations faciales qui caractérisent ces tout-petits, ils subissent souvent le blocage des mâchoires. L'alimentation, rendue à peine possible, pose alors des problèmes considérables qui empirent la situation des malades. La seule thérapie consiste en une chirurgie reconstructrice du visage, inaccessible aux malades, la plupart démunis. Des associations telles que l'Ong '' Sourire un jour'', se charge de sensibiliser afin de prévenir non seulement la maladie, mais prennent aussi en charges les malades grâce aux dons récoltés.

Une vingtaine de personnes atteintes de difformités faciales ont ainsi recouvré le sourire grâce à cette Ong qui leur a offert des prises en charge gratuites pour des opérations de chirurgie réparatrice maxillo-faciale. Les interventions chirurgicales se sont déroulées du dimanche 9 au 16 novembre derniers, après les consultations préliminaires. Ces prises en charge qui se sont effectuées dans le cadre de la troisième mission de chirurgie réparatrice faciale, ont permis, en trois jours, de donner "le goût de vivre" à des individus atteints de différentes formes de difformités faciales : nomas, traumas, tumeurs, bec-de-lièvre et même brûlures et cicatrices. Certains ont exprimé leur reconnaissance à leurs bienfaiteurs. "J'avais honte de sortir avec ma maladie, car les gens me fuyaient. Aujourd'hui, je suis une femme sans complexe. Je ne sais pas comment remercier Dr Ali Bourji et son équipe qui me permettent de vivre pleinement ma vie ,, a expliqué E. Sophie,une bénéficiaire, la trentaine. ... suite de l'article sur L'Inter

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