Abidjan ? Plusieurs personnes ont été blessées, mardi à Abidjan, lors de la dispersion, par la police, d'une manifestation de producteurs de sachets plastiques et d'opérateurs du secteur de conditionnement et de distribution d'eau en sachet, à Abidjan.
"Deux à 3.000 personnes", selon les organisateurs, s'étaient rassemblées sur l'esplanade de la primature, dans la commune du Plateau, pour protester contrer l'entrée en vigueur, le 8 novembre d'un décret portant interdiction de la fabrication et de l'utilisation des sachets plastiques biodégradables ou non, lorsqu'elles ont été dispersées par les gaz lacrymogènes de la police nationale.
Les fabricants et vendeurs d'eau en sachet disent être prêts à utiliser des sachets biodégradables pour accompagner le gouvernement dans sa politique d'assainissement et de préservation du cadre de vie mais le gouvernement dit n'être pas prêt à accepter les sachets plastiques.
Nous en appelons au chef de l'Etat pour qu'il reconsidère sa position parce que nous exerçons dans un secteur au bénéfice des plus démunis , a plaidé le président du Syndicat national des producteurs d'eau agréés en Côte d'Ivoire, Gervais Ekoun.
Cent qutre-vingt quatre entreprises agréées par le ministère de l'Industrie et des Mines conditionnent et commercialisent annuellement 932.880.000 litres d'eau naturelle pour un peu plus de 38 milliards de FCFA de chiffre d'affaires. Elles génèrent 1.840 emplois directs et plus de 11.000 emplois indirects.
Entre le 10 et le 17 novembre, la Brigade de la salubrité urbaine (BSU) a saisi plus de 2000 packs d'eau, verbalisé 300 personnes, déféré neuf autres après avoir visité les communes de Cocody, Plateau, Koumassi, Treichville et Port-Bouët.
Le décret du 22 mai 2013 interdit la production, l'importation, la commercialisation, la détention et l'utilisation des sachets plastiques ordinaires biodégradables ou non, sur le territoire national à l'exception des secteurs de la santé, de l'agriculture, des ordures et de l'armée, rappelle-t-on.
(AIP)
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