lundi 1 decembre 2014 par Jeune Afrique

Ancienne journaliste canadienne d'origine haïtienne âgée de 57 ans, Michaëlle Jean a été désignée nouvelle secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dimanche à Dakar.
"J'entends répondre aux besoins et aux attentes des États et gouvernements membres de l'OIF tout en donnant une nouvelle impulsion à la Francophonie", a déclaré Michaëlle Jean après sa nomination dimanche 30 novembre au poste de secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
1) Une nomination historique

Crée en 1997, le poste de secrétaire général avait été occupé par deux Africains. Une règle non écrite voulait jusqu'à présent que le secrétaire général soit issu d'un pays du Sud - certains plaidaient même pour une chasse gardée africaine - et que l'administrateur vienne du Nord L'actuel numéro deux, le Québécois Clément Duhaime, devrait donc être remplacé par un Africain.

Mais cette fois, les dirigeants du continent ont consenti à la nomination de Michaëlle Jean, première femme à ce poste, après avoir fait le "constat d'une non-candidature unique africaine", a indiqué le président sénégalais, Macky Sall.
Une source diplomatique française avait fait état de "discussions intenses entre les chefs d'État au dîner" samedi soir, pour tenter d'obtenir des désistements de candidats africains avant la réunion de dimanche, en vain.
2) La colère de Sassou Nguesso
Michaëlle Jean a été préférée à quatre candidats du continent : l'ex-président burundais Pierre Buyoya, l'écrivain et diplomate congolais Henri Lopes, l'ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de l'Estrac et l'ancien ministre équato-guinéen Agustin Nze Nfumu.
La cinquantaine de pays membres de l'OIF ont trouvé ce consensus après des tractations difficiles, qui avaient laissé planer l'hypothèse inédite d'un vote. Signe de l'incertitude régnant jusqu'à la fin des discussions, le chevalet sur le podium où s'est tenue la conférence de presse finale a été modifié au dernier moment pour féminiser le titre de "secrétaire générale élue".
"J'ai proposé de nous retrouver à quelques-uns pour chercher un consensus", a dit le président français, François Hollande. Ce "huis clos", a-t-il précisé, réunissait les représentants de deux pays présentant des candidats, le Premier ministre canadien, Stephen Harper, l'Ivoirien Alassane Ouattara et le président congolais, Denis Sassou Nguessou. Ce dernier aura fait jusqu'au dernier moment le forcing pour son candidat, Henri Lopès, et il ne décolérait pas à la fin de la réunion ayant abouti à la désignation de Michaëlle Jean, affichant un visage fermé, les mâchoires crispées ne laissant sortir aucun mot. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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