lundi 1 decembre 2014 par Soir Info

François Hollande, invité spécial de RFI, France 24 et TV5 Monde [jeudi soir]...
Sur nos antennes, le président français a livré son analyse sur les questions africaines du moment. Il a évoqué les relations entre l'Afrique et la France à la veille du sommet de la Francophonie à Dakar au Sénégal, sommet auquel il participera. Ecoutons un extrait de cette interview réalisée par Christophe Boisbouvier de RFI, Roselyne Febvre de France 24 et Xavier Lambrechts de TV5.

RFI : Dans deux jours à Dakar, c'est le Sommet de la Francophonie. Vous y serez et c'est quand même une étape, parce qu'après douze ans de mandat, Abdou Diouf a cessé ses fonctions de secrétaire général. Et la succession est très importante ; 5 candidats ? une femme, quatre hommes ? le forcing du Canada pour Michaëlle Jean, le forcing du Congo Brazzaville pour Henri Lopes. Pour qui va votre préférence ?
François Hollande : D'abord, un mot sur Abdou Diouf. Il a été particulièrement utile dans un certain nombre de situations délicates, de conflits, parfois de coups d'Etat. Et il a fait en sorte que la Francophonie puisse porter les valeurs de démocratie et de liberté et donc des droits de l'Homme. Car la langue française, c'est une langue qui n'est pas simplement une langue pour nous parler. C'est une langue pour changer un certain nombre de réalités. Sur la succession, elle n'est pas facile puisqu'il y a plusieurs candidats. Nous allons travailler à ce qu'il y ait une solution consensuelle. Parce que je pense qu'il ne faut pas diviser. Et il ne faut surtout pas qu'il y ait d'un côté les candidats de l'Afrique et de l'autre les candidats qui ne seraient pas de l'Afrique.

Cette année l'un des plus grands événements, évidemment c'est la chute du régime de Blaise Compaoré au Burkina Faso après vingt-sept ans de pouvoir. Certains vous ont trouvé silencieux jusqu'au 31 octobre. Depuis, vous vous êtes réjoui publiquement. Est-ce que ce qui s'est passé à Ouagadougou est le signe d'un printemps des peuples africains ?
C'est le signe que les Africains sont attachés à la démocratie et attachés à l'ordre constitutionnel. Quand on fait voter des peuples pour des constitutions à travers des référendums, on ne peut pas les modifier impunément. Quand un chef d'Etat reste plusieurs mandats de suite, alors même qu'à un moment, il est fixé une limite d'âge ou il est fixé un nombre de mandats qui ne peut pas être dépassé, il ne peut pas être décidé autrement. C'est ce qui s'est passé au Burkina Faso. Et aujourd'hui, Blaise Compaoré et sa famille sont au Maroc. Et je pense que ça peut servir de leçon, ce qui s'est produit à beaucoup de chefs d'Etat, d'ailleurs pas simplement en Afrique. On ne change pas l'ordre constitutionnel par intérêt personnel. ... suite de l'article sur Soir Info

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