mardi 2 decembre 2014 par AFP

Abidjan - L'ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, inculpée pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" et détenue depuis 2011 dans le nord de la Côte d'Ivoire, a été transférée à Abidjan pour "attendre son procès", a affirmé mardi son avocat.

"Je l'ai rencontrée aujourd'hui (mardi). Elle a le moral et est prête pour son procès qu'elle attend avec sérénité", a déclaré Me Rodrigue Dadjé.

Simone Gbagbo, 65 ans, a quitté lundi Odienné (610 km au nord-ouest d'Abidjan), où elle était en "résidence surveillée", pour se rendre à Abidjan.

Son nouveau lieu de résidence est tenu secret pour des "raisons de sécurité".

Son transfert avait été annoncé lundi par une source sécuritaire, qui n'avait pas fourni d'explication.

Surnommée la "Dame de fer", Mme Gbagbo est inculpée, à l'instar de 82 dignitaires de l'ancien régime, par la justice ivoirienne d'"atteinte à la sûreté de l'Etat", liée à la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011.

Leur procès aux assises, prévu pour le 22 octobre, a été reporté sine die.

"La nouvelle date du procès sera bientôt connue", a assuré Me Dadjé. La Cour pénale internationale (CPI) accuse également Mme Gbagbo de "crimes contre l'humanité" commis durant la crise postélectorale.

Le pouvoir ivoirien refuse de la transférer vers La Haye, estimant être en mesure de lui organiser un procès équitable en Côte d'Ivoire.

Son mari Laurent Gbagbo est emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye en attente de son procès pour "crimes contre l'humanité", qui doit s'ouvrir en juillet 2015 devant la CPI.

Le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin présidentiel de décembre 2010 face à Alassane Ouattara avait embrasé le pays.

Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

ck/sba/amd

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