jeudi 4 decembre 2014 par Jeune Afrique

Parce que les chefs coutumiers ne sont pas que les reliques d'un folklore suranné et qu'ils peuvent faire perdre ou gagner une élection, le gouvernement a eu soin de réformer leur statut.

Autrefois, dans une autre vie, Nanan Awoula Tanoé Désiré était l'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Nigeria. Cette fonction, il l'a occupée pendant près d'une décennie, dans les années 1990. Depuis 2003, il est le roi des N'Zima, à Grand-Bassam. En ce dimanche de la fin du mois d'octobre, un sceptre à la main, des parures d'or autour du cou, il fait son entrée au rythme des danses et des tambours sacrés. Il préside à la cérémonie d'ouverture de la fête de l'Abissa dans le quartier France de ce qui fut, au XVIIIe siècle, la capitale de la Côte d'Ivoire. Quel âge a-t-il ? Aucune idée. On ne demande pas l'âge d'un roi. Son entourage se contente de préciser qu'il était déjà, du temps où il servait l'État, le doyen des ambassadeurs en poste à Abuja.

À Grand-Bassam comme dans le reste du pays, la fonction de roi ou de chef traditionnel n'est pas qu'honorifique. Elle ne relève pas non plus d'un folklore suranné. Dans certains domaines aussi cruciaux que la résolution des conflits ou le maintien de la paix sociale, ils se substituent souvent à un État trop faible. Depuis 2002, plusieurs ont joué un vrai rôle dans le maintien de la paix au niveau local. C'est donc avec enthousiasme que le roi Tanoé Désiré salue la mise en application d'une loi renforçant le statut des autorités coutumières. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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