vendredi 5 decembre 2014 par AIP

Abidjan - Des occupants du Mont Péko réunis au sein du Conseil représentatif des occupants du Mont Péko (CROMP) pour la défense de leurs intérêts, ont demandé jeudi la réhabilitation de leur structure dissoute par le préfet de Duékoué (ouest, région du Guémon), Sory Sangaré, qui l'a qualifiée d'illégale, lors d'une conférence prononcée par le vice- président, Sawadogo Mamadou, à Yopougon.

"Le CROMP, en tant que structure parlant au nom des infiltrés, ne saurait être suspendu. Nous exigeons sa réhabilitation dans la mesure où chaque occupant du Mont Péko ne saurait parler individuellement en son seul nom", a déclaré Sawadogo Mamadou qui a relevé le lobbying fait par le CROMP auprès des autorités ivoiriennes pour obtenir un délai de grâce, le temps de la récolte du café et du cacao, pour déguerpir des lieux alors que "le préfet était silencieux dans son coin".

Pour Sawadogo Mamadou, les motivations de la dissolution du CROMP par le préfet, président du comité de veille, sont ailleurs.
En effet, le préfet Sangaré qui contrôle les huit ports secs créés dans la région pour le transit de la production de café et de cacao a engrangé une ressource financière de près de 300.000 millions de FCFA prélevée sur les 3.000 T de produits sortis.

"Les clandestins du Mont Péko notent curieusement que la mesure de suspension du CROMP coïncide avec la période de commercialisation du cacao du parc", a fait savoir M. Sawadogo, invitant les autorités ivoiriennes à jeter un regard sur cette situation qui peut porter préjudice à l'action humanitaire du gouvernement, surtout du ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, Anne Désirée Ouloto, qui s'est impliquée à fond dans la résolution de cet épineux problème.

Environ 30.000 personnes ont infiltré la forêt classée du Mont Péko à la faveur de la crise politico-militaire de septembre 2002 en Côte d'Ivoire, indique-t-on.

(AIP)
Ik/kp

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023