mercredi 10 decembre 2014 par AIP

Abidjan ? Le secrétaire exécutif de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN), Fikeli Jean Paul, plaide pour la reconnaissance du droit inaliénable des communautés locales à déclarer leurs territoires "zones sans Organisme génétiquement modifié (OGM)", ainsi que pour l'obligation de traçabilité et d'étiquetage des OGM et des produits dérivés.

Selon lui, le droit inaliénable des communautés locales à déclarer leurs territoires zones sans OGM est une exigence de l'avant-gardiste loi-type révisée de l'UA sur la prévention des risques biotechnologiques.

"La création des zones sans OGM où il est interdit de libérer les semences génétiquement modifiées permet de protéger les zones d'origine et de concentration de la biodiversité contre une éventuelle pollution transgénique", a-t-il précisé lundi, lors de l'ouverture du 9ème forum régional de la COPAGEN.

Pour M. Kifeli, la traçabilité et l'étiquetage des produits OGM et dérivés visent à garantir l'aspiration à la souveraineté alimentaire des peuples qui ont le droit de choisir librement ce qu'ils veulent produire et ce qu'ils veulent manger.

"Ne pas rendre obligatoire la traçabilité et l'étiquetage des produits OGM et dérivés revient à imposer aux consommateurs les OGM dans leurs assiettes", conclut-il.

La COPAGEN, créée en 2004, tient de lundi à vendredi, à Abidjan, son 9ème forum régional autour du thème "La société civile africaine face au défi de la défense des droits des communautés sur leurs ressources biologiques : Regard critique sur l'expérience de la COPAGEN à travers le temps".

Il s'agira de faire le point du plaidoyer en faveur de la protection des ressources génétiques du continent et des droits des communautés locales en 10 années d'existence, mais aussi de jeter un regard sur le passé et le présent et de se projeter dans l'avenir.

kkp/kam

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