jeudi 11 decembre 2014 par Soir Info

La diaspora ivoirienne éprouve beaucoup de difficultés à trouver un emploi ou créer une entreprise, de retour au pays.

C'est, en tout cas, ce que des Ivoiriens de la diaspora ont déploré au cours d'un panel qui s'est tenu mardi 9 décembre dernier, dans un hôtel au Plateau. Invités à partager leurs expériences avec le public, MM. Youssouf Soumahoro, Lanciné Bamba et Mme Marie-Josée Fenouil, ainsi que certains participants ont tous décrié des situations auxquelles ils se sont retrouvés confrontés soit en cherchant un emploi, soit en voulant créer leurs entreprises. 
Ils ont notamment dénoncé le népotisme, la corruption, le choc des cultures et l'absence de structure destinée à orienter et encadrer les Ivoiriens de la diaspora désireux de trouver un emploi ou créer leurs entreprises.  Je suis rentré au pays en 2004, j'ai constaté qu'il y avait des difficultés à tous les niveaux. Il y avait le népotisme ; il fallait être du milieu pour être recruté, ce qui n'était pas mon cas. J'ai été confronté aussi à un problème de corruption, il fallait donner de l'argent à ceux qui pouvaient vous aider à investir , a soutenu Lanciné Bamba. Il a ajouté que cette corruption touche le monde judiciaire :  Nous avons été grugés par des Pme que mon entreprise a financées. Nous avons porté plainte. En première instance, il nous a fallu payer le juge en charge du dossier. Mais, quand nous sommes allés en appel, nos adversaires avaient des connaissances à la Cour d'appel. Depuis 2007, l'affaire est en cours . Avis du reste partagé par Mme Fenouil.  Soit, vous êtes obligé de tremper (dans la corruption), soit vous ne trempez pas et vous perdez du temps. Je vous assure, c'est la galère , a-t-elle confirmé, avant de renchérir :  Vous obtenezune subvention de l'État et le Daf (Directeur administratif et financier) vous réclame 10 % .

Comme pour apporter de l'eau au moulin de Mme Fenouil, un autre intervenant a témoigné qu'un ami à lui, rentré au pays, a été surpris de s'entendre dire qu'il lui fallait payer quelque chose pour sa visite technique.  Soit tu t'adaptes, soit tu quittes le pays, a-t-il conseillé à son ami, lequel a fini par quitter le pays.

Pour sa part, Youssouf Soumahoro s'est offusqué que les autorités déroulent le tapis rouge aux investisseurs étrangers alors qu'elles n'ont aucune considération pour les Ivoiriens de la diaspora. Un autre intervenant a mis ces dysfonctionnements sur le compte de l'inefficacité de nos Etats. Dans ces conditions, a-t-il fait remarquer,  il faut être fou pour vouloir rester au pays et y investir , devait-il conclure. ... suite de l'article sur Soir Info

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