Ainsi en a décidé le gouvernement en conseil des ministres le 11 décembre dernier. C'est la reconnaissance par l'État d'une médecine à laquelle 70 à 80 % des Ivoiriens ont recours.
Le conseil des ministres du jeudi 11 décembre dernier a pris une série de mesures générales, dont l'une relative au ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida. Il s'agit du projet de loi relatif à ''l'organisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles'' .
Par cette décision, l'État ivoirien à l'instar d'autres pays comme le Ghana, la Tanzanie, le Cameroun, le Sénégal, veut donner la place qu'elle mérite à une médecine vers laquelle tout le monde, riches comme pauvres, se tourne.
La médecine traditionnelle, jadis peu considérée, mais qui a pourtant prouvé son efficacité, va désormais bénéficier d'un meilleur suivi scientifique. Les produits de cette médecine auxquels il est souvent reproché beaucoup de choses, notamment le mauvais conditionnement, le dosage, l'absence de date de péremption et autres, seront désormais au même diapason que ceux de la pharmacopée moderne. Ils seront scientifiquement testés et certifiés après étude en laboratoire. Cette reconnaissance officielle de la médecine traditionnelle, est l'aboutissement d'un long combat mené à la fois par des médecins modernes et des praticiens de la médecine traditionnelle.
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