mardi 23 decembre 2014 par Soir Info

L'ex-président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny, est passé à l'offensive.

Le samedi 20 décembre 2014, il était à Divo, sa ville natale, pour annoncer, à ses parents, son intention de briguer le poste de président de la République de Côte d'Ivoire aux élections présidentielles de 2015. Il a été incisif. Il a critiqué la décision du président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, d'aller à un congrès extraordinaire en vue d'obtenir de ses militants, le soutien à la candidature unique du chef de l'État, Alassane Ouattara, en 2015. J'ai demandé à ce parti que je voulais compétir pour les élections présidentielles. J'ai agi comme un militant doit agir. J'attends et je souhaite que mon parti prenne en considération ma candidature. Je ne vois rien en ma candidature qui peut amener mon parti à la rejeter. Je ne peux pas accepter que le Pdci ne soit pas présent aux élections présidentielles de 2015 , a déclaré Charles Konan Banny, en présence de la chefferie traditionnelle de Divo.

Les jeunes et les femmes, qui ont effectué nombreux le déplacement au centre culturel de Bada, ont décidé de soutenir son ambition. Je suis venu vous dire que je suis engagé, en tant qu'Ivoirien et en tant que membre du parti de Félix Houphouët-Boigny. Le Pdci originel où tout le monde était rassemblé. Je suis du Pdci qui fait l'effort de rassembler tous les Ivoiriens. Il a une façon de gérer les hommes. Elle est faite de dialogue et d'écoute. Si chacun se réfugie dans sa tour et n'écoute pas, voici le danger ! , a indiqué M. Banny, faisant allusion à la gestion du Pdci par Henri Konan Bédié.

Il a revendiqué son appartenance au vieux parti, soulignant une légitimité historique, un engagement militant au Pdci. Oui, c'est vrai. Je ne fais pas de l'agitation mais j'ai toujours été présent , a-t- il dit. Il a préconisé le respect des autres et soutenu que la tentation d'asservissement, créer l'insécurité autour des hommes n'a jamais été source de cohésion. Il faut que nous nous ressaisissions. Le pays est encore fragile, nous devons préserver les acquis . Pour lui, ce qui se passe (au Pdci et pour la réconciliation entre les Ivoiriens) ressemble à un chef d'?uvre en péril. Il est de notre devoir d'aller à la restauration de ce chef d'?uvre. Ce sont les anciens qui doivent montrer le chemin. Comment peuvent-ils regarder, sans mot dire et laisser ce chef d'?uvre aller en péril. Je voudrais les interpeller, ici et maintenant, affectueusement, mais fermement. Je leur demande de se mettre debout . Et de justifier son choix d'être candidat aux élections de 2015 : Vous me connaissez, je ne suis pas un violent, je suis responsable. Je ne suis pas un aventurier. Si je vous interpelle, c'est que l'heure est grave. L'instabilité en Côte d'Ivoire passe par l'instabilité dans les partis politiques, dans le Pdci comme dans le Fpi (Front populaire ivoirien). Cinquante ans après les indépendances, nous ne pouvons pas entrer dans l'histoire à reculons. Nous ne devons pas avoir peur de la démocratie faite de liberté, de débats, du respect de l'opinion des uns et des autres. C'est cela qui fait les grands pays. A l'inverse, les menaces, les violences verbales ou physiques, la guerre n'a jamais été un facteur de progrès , a martelé M. Banny. ... suite de l'article sur Soir Info

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023