mardi 6 janvier 2015 par Le Monde

Le procès en assises de 82 proches et sympathisants de l'ancien président Laurent Gbagbo devait reprendre mardi 6 janvier à Abidjan. L'enjeu est d'importance pour la Côte d'Ivoire et pour Alassane Ouattara. Lors de son adresse à la nation, le 31 décembre, le chef de l'Etat ivoirien a ainsi répété que son pays était capable de respecter les exigences de la justice internationale en matière de procédures judiciaires . Le régime joue ici sa crédibilité face à la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d'arrêt contre Simone Gbagbo pour crimes contre l'humanité en février 2012 ? son mari, Laurent Gbagbo, est lui dans l'attente d'un procès dans sa cellule de La Haye. Les autorités ivoiriennes refusent de transférer Mme Gbagbo aux Pays-Bas, et tentent de convaincre qu'elles sont en mesure de lui assurer un procès pour attentat contre l'autorité de l'Etat au grand dam de la CPI, qui veut la poursuivre pour crimes contre l'humanité. Mme Gbagbo est par ailleurs poursuivi à Abidjan pour des crimes de sang relatifs à la crise post-électorale de 2010/2011.

Pourtant, le démarrage du procès des anciens soutiens du régime est des plus laborieux. D'abord prévu pour démarrer le 22 octobre 2014, le premier procès civil de cette crise-qui avait 3000 morts- s'est finalement ouvert avec deux mois de retard. Seule une poignée de magistrats maîtrise l'organisation d'assises interrompues pendant plus de dix ans après le coup d'Etat manqué de 2002 et les troubles politico-militaires qui ont suivi, et ce n'est qu'en mai 2014 que des sessions ont timidement repris dans le pays. Un manque d'expérience combiné à un nombre important d'accusés qui créé des problèmes de procédure. ... suite de l'article sur Autre presse

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