mercredi 7 janvier 2015 par Le Sursaut

Le limogeage de Tiburce Koffi, suite à ses déclarations fracassantes, continue de faire couler encre et salive. Certains y voient une entorse à la liberté d'expression là où d'autres brandissent le devoir de réserve que requiert son poste de directeur.

N'hésitons pas à le dire, cet Appel , aux fondements douteux, est une invite insidieuse à la tricherie ! Oui, c'est tricher que de chercher à se faire élire sans adversaire de poids-par conséquent, de manière hautement antidémocratique tels sont les écrits incendiaires de Tiburce Koffi à l'égard de sa famille politique, le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), dans son livre intitulé Présidentielle d'octobre 2015. Non à l'appel de Daoukro.Qui n'a pas manqué de mettre le feu aux poudres. On peut le dire, il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Au Président Alassane Ouattara, il dit : Laurent Gbagbo en prison, Henri Konan Bédié mis hors course par les textes, vous restez le dernier du trio infernal qui a conduit la Côte d'Ivoire dans la fournaise.

Votre départ à la retraite politique aurait sans doute sonné la fin du cycle maléfique-les temps de tornade, de feu et de plomb qui ont sérieusement abîmé ce pays. Et la Côte d'Ivoire entamerait ainsi un cycle nouveau, avec des hommes nouveaux et de nouvelles espérances, pour une nouvelle histoire nationale sans cette culture de la violence qui nous a tant divisés Mais qu'espérait-il avec un tel coup de poker ? L'éminent journaliste, professeur de Lettres, dramaturge, philosophe et politicien de sa trempe est sans savoir que le poste de directeur qu'il occupe, recommande la discrétion et le sens de la mesure. Par ailleurs, le bon sens aurait voulu qu'il démissionne en cas de désaccord avec la ligne politique. Hélas, cette hardiesse lui a manqué. Au demeurant, sa sortie médiatique suscite une interrogation. Pourquoi maintenant ? L'appel de Daoukro date du 17 septembre 2014. Certainement la résultante de son accointance avec Charles Konan Banny. Qui brigue la magistrature suprême. Ainsi, l'on ne devrait pas être surpris de voir Tiburce Koffi les jours à venir dans le staff de son mentor. Encore un autre irréductible qui vient de tomber le masque. Pour l'heure, il s'est offert des vacances aux Etats-Unis. Repos bien mérité après quatre années à la tête de l'Insaac. La réaction du gouvernement a été sans équivoque. Une riposte graduée à saluer à sa juste valeur. Son successeur Paul Marie Kossonou nommé mercredi par arrêté ministériel a officiellement pris fonction le vendredi 02 janvier dernier. Il saura certainement tirer les leçons de l'attitude désinvolte de son prédécesseur. Le bateau de l'émergence ne saurait accepter des saboteurs au risque de créer la zizanie dans l'esprit de l'équipage et des passagers. Il est clair, Tiburce Koffi a désormais les coudées franches pour s'exprimer à souhait. Ses propos engageaient la responsabilité de l'établissement qu'il dirigeait. Lui qui a eu l'outrecuidance de tirer à boulets rouges sur sa famille politique. Qui donc peut le secourir ? Surtout pas le Fpi des ?'Gbagbo ou rien'' qui ont encore en horreur la complicité de Tiburce d'avec le camp Ouattara qui a renversé leur idole. Il faut sauver le soldat Koffi.

Nahin Cyrille

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