jeudi 8 janvier 2015 par Jeune Afrique

Né au début des années 1980 dans les glôglô, les quartiers précaires, l'argot abidjanais est désormais utilisé par tous en Côte d'Ivoire, écrivains et politiques compris. Pour les néophytes, un petit décodage s'impose...
C'est un élément essentiel de la culture abidjanaise. Le nouchi, argot mêlant le français et différentes langues parlées en Côte d'Ivoire (dioula, baoulé, bété, attié...), est désormais présent dans toutes les sphères de la société. De la rue aux salons feutrés des grands hôtels, des médias classiques aux réseaux sociaux, des milieux d'affaires au monde politique... Tout le monde parle nouchi.
À tel point qu'en juillet 2013, lors de la 39e session de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, l'ancien secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf, déclarait : "La langue française doit féliciter tous les Ivoiriens pour leur imagination et leur façon savoureuse de s'exprimer en français. Chaque fois qu'on me demande de donner des expressions qui ne sont pas venues de l'Hexagone ou des pays du Nord, les exemples qui me viennent à l'esprit sont des exemples ivoiriens." Un hommage auquel le président Alassane Ouattara avait répondu : "Président, nous sommes enjaillés [contents] de toi. Certains diront, président, nous sommes fans de toi. Le président Diouf est vraiment un président chocó [stylé, classe]."

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