jeudi 8 janvier 2015 par Le Democrate

Le mercredi 23 décembre dernier, les handicapés réunis au sein de la Confédération des Organisations des Personnes Handicapées de Côte d'Ivoire (Cophci) ont été violentés sur l'esplanade de la présidence de la république par un détachement de la police nationale. Suite à cette bastonnade où l'on a enregistré des blessés graves, ceux-ci ont projeté une marche de protestation le 30 décembre pour interpeller le chef de l'Etat, Alassane Ouattara sur leur situation.

Le 25 décembre 2014, tous les présidents des fédérations des handicapés de Côte d'Ivoire à savoir, la Fédération des associations d'aveugles et mouvements associés de Côte d'Ivoire (Famaci), la Fédération nationale des handicapés physiques et accidentés de travail de Côte d'Ivoire (Fénapatci), la Fédération des associations des sourds de Côte d'Ivoire( Fasoci), la fédération ivoirienne des associations des sourds et aveugles (Fiasa), la Fédération des organisations des bègues de Côte d'Ivoire ( Fénopci), la Fédération des organisations pour le bien-être des albinos de Côte d'Ivoire (Faobaci) et la Fédération pour la promotion des Etudiants et Elèves handicapés de Côte d'Ivoire ( Fpeehci)se sont retrouvés à leur siège sis à Yopougon-Wassakara, lors d'un point de presse pour appeler leurs bases à une grande marche de protestation le 30 décembre. Un appel bien entendu par ces différentes associations de handicapés, dont les membres se sont déplacés massivement devant le ministère de la Fonction publique, pour ensuite converger sur l'esplanade de la place de la République. L'objectif de cette marche, selon Ouattara Dabla, secrétaire exécutif de ladite confédération était, non seulement de revendiquer leur droit, mais aussi interpeller le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, la communauté nationale et internationale sur l'acte de barbarie dont a fait preuve la police à leur égard. Dès 6h30 du mardi 30 décembre, ils étaient là, nombreux comme un essaim d'abeilles. Vu la mobilisation importante et la détermination des handicapés devant les locaux du ministère de la Fonction publique, l'un des conseillers techniques du ministre Cissé Bacongo, répondant au nom de Charles Hlyl Lakoun, le directeur général de la réforme administrative et de l'informatique ainsi que deux autres collaborateurs du ministre Bacongo, membres du cabinet sont entrés en action. Ils ont reçu au cabinet, les premiers responsables de la confédération des organisations des personnes handicapées. Au cours des échanges, la copie sur la communication portant sur le dossier du recrutement de 300 handicapés signée effectivement par les ministres concernés (Fonction publique, économies et finances, affaires sociales et budget) a été présentée. Cette communication, ont-ils rassuré, devrait se faire au retour des vacances des ministres (fête de fin d'année). Mais c'est le ministre Dosso Moussa qui devrait tout mettre en ?uvre pour accélérer le processus. Une information rassurante qui a emmené les responsables de la Cophci à appeler leurs camarades à la retenue pour observer la suite des événements. Toutefois, les responsables de la Cophci restent prudents et entendent maintenir la pression jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause. Car selon Ouattara Dabla, le recrutement dérogatoire n'est pas une faveur, mais plutôt un droit. Il faut dire que la Cophci est née le 31 mars 2012, et a pour seul objectif de lutter pour le bien être des personnes handicapées, composé essentiellement d'aveugles, d'albinos, de handicapés physiques, de sourds, de muets

Jésus Marie Gottah

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