mercredi 23 decembre 2015 par Jeune Afrique

Développement des hubs d'Abidjan et de Nairobi, renforcement des liaisons en Angola et au Sénégal Alors qu'en Europe le groupe franco- néerlandais doit se serrer la ceinture, il cherche à consolider ses positions sur le continent.

Du mieux chez Air France-KLM. Après un premier semestre décevant, le groupe franco-néerlandais a annoncé un bénéfice net de 480 millions d'euros au troisième trimestre de 2015. Un résultat porté par le faible prix du pétrole et par la hausse de la demande en juin, juillet et août. Mais si la situation du groupe s'est améliorée, elle reste un peu délicate puisque sur les neuf premiers mois de cette année, il affiche une perte nette de 158 millions d'euros. Air France-KLM doit faire face à une concurrence de plus en plus forte des transporteurs du Golfe et d'Asie et est empêtré dans un conflit social qui dure.

Dans ce contexte, la compagnie met plus que jamais le cap sur l'Afrique. Elle annonce par exemple le renforcement de ses fréquences en Angola, en Côte d'Ivoire et à Madagascar et souhaite faire d'Abidjan et de Nairobi ses hubs régionaux. Son objectif : consolider ses positions sur un continent où elle emploie (notamment via sa filiale Servair) près de 4 000 personnes. À l'occasion des 75 ans de sa ligne Paris-Abidjan, le 1er décembre, elle a voulu marquer le coup. Alexandre de Juniac, son PDG, s'est ainsi rendu sur place pour réaffirmer les ambitions et la stratégie du groupe pour la Côte d'Ivoire et pour le continent. Entre petits fours et rencontres officielles, il les a exposées à Jeune Afrique.

Jeune Afrique : Air France-KLM a adopté cette année Perform 2020, un plan de restructuration qui prévoit la suppression d'environ un millier d'emplois. Dans quelle mesure l'Afrique est-elle concernée ?

Alexandre de Juniac : Perform 2020 est un plan de croissance. Pour que celle-ci soit possible, il y a forcément des économies à réaliser, afin d'avoir à la fois des moyens pour investir et des résultats à la hauteur de ceux de nos concurrents. Des suppressions d'emplois sont donc effectivement prévues. Elles auront lieu essentiellement en 2016 et 2017, principalement en France et aux Pays-Bas, et seront traitées sur la base du volontariat. La partie internationale du groupe contribue aussi à cet effort, de manière significative mais pas autant que ces deux pays. En Afrique, en revanche, seuls quelques ajustements ici et là sont à prévoir, mais ils seront minimes et réalisés là aussi sur la base du volontariat. Il n'y a pas de plan de suppressions d'emplois ou de départs volontaires prévu.

Comment se portent vos activités sur le continent ? L'année 2015 sera-t-elle bonne ?

Nos activités dans la partie occidentale du continent, principalement desservie par Air France, ont toujours bien fonctionné et c'est encore le cas cette année. Elles ont particulièrement bien repris dans les pays durement touchés par Ebola en 2014 et 2015, comme la Guinée. Et elles ont également bien redémarré au Sénégal, après une année 2014 difficile. Nous avons lancé des opérations de relance commerciale, comme nous nous y étions engagés auprès du ministre du Tourisme et nous avons eu de très bons résultats. En 2016, nous allons d'ailleurs ajouter sur la ligne Paris-Dakar un Boeing 777-300 de près de 400 passagers pour satisfaire davantage les besoins de la diaspora sénégalaise en France mais aussi des touristes. Nous sommes donc partis pour une très bonne fin d'année 2015 et une bonne année 2016 dans cette zone. ... suite de l'article sur Jeune Afrique

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023