mercredi 28 janvier 2015 par L'intelligent d'Abidjan

Le morcellement du cimetière de Yopougon-Attié est la principale cause du conflit qui oppose la chefferie traditionnelle Attié, au vieux Yéo Ousmane. En dépit de la médiation du service technique de la mairie qui a été sollicité, les deux parties se regardent en chien de faïence.

Cela fait des années que j'ai acquis cet espace avec les Ebrié de Yopougon-Kouté. Je me suis ensuite mis à jour au niveau des droits coutumiers. J'ai payé 3,5 millions FCFA pour chaque terrain. C'est après que les Attié sont arrivés et sont allés voir le ministre de la construction N'Dori Raymond, qui leur a octroyé ce site à la suite d'un arrangement. Ils ont procédé au lotissement des lieux en y mettant des bornes et c'est moi-même qui ai rémunéré le géomètre qui était-venu ce jour-là. Le géomètre a fait son travail, il a mesuré les espaces en procédant à la délimitation des parcelles, sans toutefois déborder . Ces propos sont du vieux Yéo Ousmane résidant à Yopogon-Andokoi. Présentant son ACD, Yéo Ousmane soutient que la chefferie Attié veut l'exproprier de son terrain. Il en veut pour preuve, ?'l'annexion ?' de sa parcelle par la chefferie Attié qui y a installé deux tombes.'' Quand le géomètre est arrivé, raconte le vieux Yéo Ousmane, j'ai insisté pour que nos lots soient séparés parce que je n'avais pas confiance en eux. J'ai donc dressé un mur de 25 mètres qu'ils sont venus casser lors du décès de la mère du chef Noel Jean-Baptiste. Sous prétexte que je suis Burkinabé et que je n'ai pas droit à un terrain à Abidjan. Ils m'ont accusé de tous les maux. Alors que je suis Ivoirien, Senoufo bon teint''. Poursuivant, Yéo qui n'est pas encore sorti de l'auberge, explique que pendant la crise postélectorale, il a échappé par deux fois à un assassinat. Une situation qui a profité dit-il, à certaines personnes pour ?'voler toutes mes briques''. ?'J'ai payé du bois à 45000 FCFA pour clôturer mon espace. Leurs épouses sont venues casser la clôture et elles se sont servies pour aller faire des feux de bois. J'ai fait un arrangement avec un Libanais qui m'a offert 450 feuilles de tôle pour refaire la clôture. Là encore, les Ebrié et leur chef se sont mis en colère contre moi. Ils sont venus voler mes feuilles de tôle et ils m'ont convoqué chez le maire. J'ai mon ACD et je suis en règle vis-à-vis de l'Etat. Je ne suis pas un casseur de tombe comme ils veulent le faire croire. Ce sont des subterfuges pour m'exproprier ce terrain'', s'est défendu Yéo Ousmane qui a saisi la police du 23ème Arrondissement de Yopougon-Andokoi.

Dosso Villard

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