lundi 28 decembre 2015 par Fraternité Matin

Comment êtes vous arrivés à asseoir le Rassemblement des grins de Côte d'Ivoire (Rgci) ?

J'avoue que ça n'a pas été facile dans les années 2003 jusqu'à 2010, on ne pouvait pas visiter sans crainte ces espaces publiques, parce qu'au départ on nous prenait pour les partisans du Rdr. Alors qu'il ya une véritable coloration dans notre mouvement. Il y avait dans mon grins (le forum d'Adjamé non loin des anciens bureaux d'Edipress) des ministres comme Lida Kouassi Moïse, comme l'ex directeur général George Aboké Lida. Certains ont tendance à coller aux grins une ethnie, c'est un délit de faciès et c'est pourquoi nous avons pris, dans le passé, faits et causes pour le président Alassane Ouattara, qui s'est érigé contre le délit de patronyme.Je vous rappelle que la mort de Jean Hélène est liée à l'affaire des grins. Ils voulaient comprendre ce mouvement et qu'est ce qui se dit dans ce lieu de rencontre. Ces en partance pour cette enquête qu'il a trouvé la mort.

Vous avez entamé une tournée de sensibilisation dans vos bases, que peut-on tirer de cette politique de proximité ?

Je pense que cela a été positif. Il y avait de nombreux mécontents qui pensaient qu'après tant d'effort pour le Président de la République sans récompense, surtout au prix de leur vie, ils ont décidé de ne pas sortir. Mais, il a fallu des personnes comme nous pour aller sur le terrain pour leur redonner confiance en leur disant que le président est un homme de parole et qu'il n'allait pas oublier leur combat. Ce qui a fait que l'ensemble des grins ont voté massivement pour le Président de la République. Nous comptons aujourd'hui 2320 Grins à travers la Côte d'Ivoire dont près de 1265 dans le district d'Abidjan.

Quelle a été concrètement la particularité des ces échanges qui ont entrainé le revirement de la situation ?

Ce que nous avons retenu, c'est la déception, parce que le social n'a pas suivi. Mais il ya beaucoup d'action, je pense, qui vont suivre. Comme l'exemple du programme santé pour tous . Nous pensons que l'Etat doit rassurer ces populations en les accompagnant. Le faire c'est aussi accompagner le Rhdp et l'ensemble des Ivoiriens, puisque nous sommes dans ce moult là.

Qu'est ce qu'il faut aujourd'hui à votre organisation pour le positionner au premier plan, c'est-à-dire dans les instances de décisions ?

Ce sont les moyens, aucune structure ne peut fonctionner sans moyen. Les leaders qui entretiennent ce genre de mouvement doivent être assister. Mais ça ne suit pas. Nous qui sommes responsables de l'association des grins de Côte d'Ivoire n'avons jamais été associés à une quelconque action du gouvernement. Mais, si nous ne pouvons pas nous asseoir sans rien faire, nous sommes obligés de faire bouger les lignes pour que les choses puissent changer. Et qu'on soit sollicité dans toute action du gouvernementale. Notre conscience nous interpelle chaque fois. ... suite de l'article sur Fraternité Matin

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