vendredi 30 janvier 2015 par AIP

Odienné - Le substitut du procureur près la section du tribunal d'Odienné, M. N'Cho Victorien Franck, préconise la mise en place d'une "stratégie judiciaire" pour mettre un terme aux mutilations génitales en Côte d'Ivoire.

"Les conséquences des mutilations génitales sont irréparables et vous ne pouvez pas imaginer la souffrance endurée par les victimes. C'est pourquoi, nous appelons à la mise en place d'une stratégie judiciaire. Nous avons commencé une stratégie dans le cadre de la coordination nationale des acteurs judiciaires pour la lutte contre les violences basées sur le genre", a déclaré M. N'Cho Victorien, vendredi, lors d'un atelier de formation-sensibilisation des exciseuses.

Selon lui, la coordination qu'il dirige a axé sa stratégie de lutte sur les enseignants présents dans toutes les contrées du pays. Ces enseignants qui vivent au quotidien avec les populations, selon le magistrat, doivent être formés sur les formes de violences faites aux femmes, afin de pouvoir alerter les autorités judiciaires en cas de violation.

A l'image de la coordination des acteurs judiciaires pour la lutte contre les violences basées sur le genre, le substitut du procureur près la section du tribunal d'Odienné souhaite la mise en place d'un réseau d'alerte sur les cas éventuels de violences faites aux femmes sur l'ensemble du territoire national, afin de permettre aux animateurs de l'appareil judiciaire d'appliquer la loi 98 du 23 décembre 1998 portant répression des mutilations génitales.

Pour lui, cette loi est peu appliquée (...), "les victimes en général, préférant souffrir seules dans le silence", a-t-il dénoncé.

(AIP)
ss/kkp/ask

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