vendredi 6 fevrier 2015 par AIP

Abidjan - Des acteurs du monde universitaire et des chefs de file du secteur privé des Etats membres de la CEDEAO ont entamé, jeudi à Dakar, une réflexion destinée à trouver une solution à l'équation posée à ces milliers de jeunes diplômés qui arrivent chaque année sur le marché du travail à la recherche d'emplois de plus en plus difficiles à trouver.

Intitulée "Table ronde sur les meilleures initiatives axées sur le marché entre le secteur privé et les universités et institutions de formation professionnelle de la région", cette rencontre de trois jours devra notamment produire un rapport sur les meilleures initiatives du secteur privé dans les centres de formation technique et professionnelle, rapporte un communiqué de la CEDEAO transmis vendredi à l'AIP.

Des documents stratégiques sur les nouvelles interventions du secteur privé dans les universités et instituts de formation professionnelle et des critères d'engagement entre le secteur privé et les universités devraient aussi sortir de cette réunion, dont l'ouverture a été présidée par le ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne du Sénégal, Mame Mbaye Niang, en présence de la commissaire Affaires sociales et Genre de la CEDEAO, Dr Fatimata Dia Sow.

Outre les universités et le secteur privé des pays membres de la région ainsi que des directions et structures de la CEDEAO, les participants proviennent également d'agences du système des Nations unies comme le Bureau international du travail, l'Unesco et l'Onudi, partenaires techniques et financiers habituels de la CEDEAO.

Dans son discours introductif, Dr Dia Sow a relevé l'impact considérable des innovations scientifiques et des développements technologiques sur tous les aspects de la vie actuelle, d'où la nécessité, a-t-elle dit, de rompre radicalement avec les vieilles méthodes et de nous adapter aux exigences de notre temps.

A cet égard, elle a rappelé l'adoption par la CEDEAO, en 2012, d'un plan d'action pour l'emploi des jeunes dont la mise en ?uvre a été à la base de l'organisation d'une série d'ateliers de renforcement des capacités des Etats membres pour l'élaboration de plans nationaux en vue d'appuyer ces derniers dans la programmation de l'emploi des diplômés et la création d'emplois.

Pour sa part, le ministre sénégalais de la Jeunesse, après avoir souligné les nombreuses actions entreprises par la CEDEAO en vue de solutions pour un système de formation de qualité, a fait part des nombreuses initiatives développées par son pays pour faire face au chômage des jeunes, notamment le développement de conventions entre universités et employeurs ou la promotion de l'auto-emploi.

Pour Mame Mbaye Niang, le rôle du secteur privé ne doit plus se limiter à l'absorption des produits de l'enseignement. Il sera plutôt un partenaire à part entière des Etats et des universités qui devra participer au choix des filières de formation, au financement de la recherche/développement, à l'accompagnement des jeunes par l'incubation et à l'insertion professionnelle, a dit M. Niang.

La problématique est que la région ouest-africaine ne manque pas d'universités et d'institutions tertiaires qui forment leurs étudiants et leur octroient des diplômes dans différents domaines et disciplines, faisant que chaque année des milliers de diplômés arrivent sur le marché du travail à la recherche d'emplois de plus en plus difficiles à trouver.

La raison en est que bien souvent, les qualifications ne sont pas en adéquation avec les besoins du marché. Pour renforcer cet élan, le secteur privé et d'autres partenaires au développement doivent être mobilisés pour soutenir dans les universités et institutions tertiaires des cours et programmes axés sur les besoins des sociétés, des industries et du marché du travail, en général.

La CEDEAO, à travers son programme de formation technique et professionnelle TVET, fournit une orientation et une formation aux acteurs de l'éducation dans ses pays membres pour les aider à initier une revue des programmes en vue de prendre en compte les tendances émergentes du marché du travail et de veiller à ce que les diplômés aient des emplois après leur formation et soient outillés pour monter des entreprises ou travailler en indépendants.

(AIP)
cmas

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