samedi 7 fevrier 2015 par APA

Rabat (Maroc) - Bien que leur équipe nationale a été privée de Coupe d'Afrique des Nations (CAN), les Marocains férus de football ne suivent pas moins fiévreusement la 30-ème édition de la compétition qui se joue en Guinée Equatoriale depuis le 18 janvier.

L'engouement est réel au Royaume chérifien, même si beaucoup de sujets de Sa Majesté ont du mal à encaisser le report de la compétition pour cause d'Ebola, point de départ de la réaction de la Confédération africaine de football (CAF) sous forme de mise à l'écart des Lions de l'Atlas.

Pour être dans la fièvre des joutes en Guinée Equatoriale, les Marocains n'ont que l'embarras du choix via les médias.

Ainsi, les radios publiques et privées marocaines consacrent à la 30-ème CAN des pages spéciales, animées par d'anciens joueurs, des experts et des techniciens de locaux, africains et européens.

Les télévisions font la même chose, même si elles ne transmettent pas en direct les rencontres

Les journaux aussi roulent à fond pour la CAN dont ils commentent et analysent les résultats des matchs, faits de jeu et déclarations des joueurs et entraà®neurs participants.

Cette profusion d'informations fait l'affaire des nombreux sportifs marocains qui, en plus de lire les journaux ou de suivre les commentaires dans les radios et télévisions publiques, prennent d'assaut les cafés et autres lieux publics dotés d'écrans géants pour suivre en direct la retransmission des matchs.

Pour Marouane, â??'le fait de suivre un match entre copains et d'échanger des commentaires avec eux, tout en sirotant un thé ou un soda, encourage les gens à se rendre aux cafés de leur quartier où règnent une ambiance et une chaleur particulières, en particulier en cet hiver glacial''.

Tout en acquiesà§ant, cet autre client du café fréquenté par Marouane regrette que â??'le onze national ne soit pas parmi les équipes'' présentes en Guinée Equatoriale.

Ce faisant, il a du mal à cacher sa déception au vu de la manière avec laquelle les responsables marocains ont géré le dossier de l'organisation de cette prestigieuse coupe continentale.

Plus catégorique, Mohcine, un étudiant à l'université Mohammed V à
Rabat, impute aux décideurs marocains la responsabilité d'avoir privé leurs compatriotes de la joie de participer à travers l'équipe nationale à l'événement footballistique de grande envergure qu'est la CAN.

â??'La CAN, assène-t-il, est un événement sportif convoité par tout un chacun, c'est le baromètre du niveau des équipes africaines et une arène où les stars professionnels africaines étalent leurs talents footballistiques et font valoir leurs qualités techniques''.

Dans les bus, taxis et autres tramways, les conversations portent infailliblement sur la CAN et c'est toujours l'occasion pour certains de se livrer à des commentaires pleins d'emphase sur les phases de jeu et les stratégies des différentes équipes.

A ce sujet, l'étudiant Anass souligne qu'il supporte le pays hà´te de la compétition, la Guinée équatoriale.

â??'Ce pays mérite vraiment d'être applaudi. En un laps de temps bien réduit, il a pu se préparer pour abriter la CAN et être à la hauteur des attentes du continent. Certes, il y a des imperfections, mais même lors de la dernière Coupe du monde au Brésil, il y a ceux qui n'étaient pas satisfaits'', dit-il pour défendre son équipe de raison à défaut de voir évoluer celle son cÅur, les Lions de l'Atlas.

HA/of/APA

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