lundi 16 fevrier 2015 par Ministères



Monsieur le Préfet de la région du PORO, préfet du département de Korhogo,
Messieurs les préfets de région,
Mesdames et messieurs les membres du corps préfectoral,
Monsieur le Président du conseil régional du PORO,
Messieurs les Présidents des Conseils Régionaux
Monsieur le maire de Korhogo,
Mesdames et messieurs les élus,
Monsieur Jean François Roland, Directeur Marketing, Afrique et Moyen Orient de DOW Agro-science,
Monsieur Bruno Bernos, DG Af-CHEM SOFACO,
Monsieur Issa Coulibaly, Directeur Commercial et Marketing,
Mesdames et Messieurs les membres de la délégation de DOW Agro-science et de AFCHEM SOFACO,
Mesdames et messieurs les Producteurs,
Mesdames et messieurs les Exportateurs,
Chers Opérateurs économiques de la filière mangue,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais avant tout propos adresser mes remerciements à Son Excellence Monsieur le Ministre d'Etat Amadou Gon, maire de la commune de Korhogo, pour avoir accepté que Korhogo abrite cette importante cérémonie, relative à l'appui de l'Etat à la filière mangue.
Mes remerciements vont également à Mesdames et messieurs les membres du corps préfectoral et l'ensemble des élus des régions de production de la mangue, pour leur présence et leur soutien.
J'adresse également mes salutations et mes remerciements à l'ensemble des acteurs de la filière en particulier les producteurs et les exportateurs.
Mesdames et messieurs chers producteurs,
Comme vous le savez, l'économie de notre pays repose sur l'agriculture et dans les régions du nord de la Côte d'Ivoire où nous nous trouvons ce matin, les principales spéculations d'exportation sont : le coton, l'anacarde et la mangue.
Pour toutes ces trois spéculations, nous avons obtenu des productions record pendant la campagne agricole qui vient de s'écouler. Nos productions au niveau national ont enregistré une croissance annuelle de 8 % pour les cultures d'exportation et 27 % pour les cultures vivrières.
Nous reprenons donc le chemin de la croissance que nous avions perdu.
Nous notons qu'aux trois spéculations citées pour le nord, il faut ajouter le karité pour lequel mon département accorde une attention particulière pour en faire une source supplémentaire de revenu aux producteurs et surtout réduire la pénibilité du travail à laquelle les travailleurs sont exposés notamment les femmes qui font la transformation.

Mesdames et messieurs,
Notre présence ce jour à Korhogo, s'explique par la situation particulière que vit la mangue depuis quelques semaines.
Sachez que la mangue tient aujourd'hui une place importante dans le développement économique de la Côte d'Ivoire.
Avec un rendement moyen de 4 tonnes à l'hectare, la production nationale est estimée à 100 000 tonnes, dont seulement 20 % exportée.
La mangue est le troisième fruit exporté par la Côte d'Ivoire, après la banane et l'ananas. Ces trois fruits contribuent entre 3 et 4 % au Produit Intérieur Brut (PIB) national et entre 8 et 10 % du PIB agricole.
La Côte d'Ivoire exporte sur le marché européen des mangues depuis quelques décennies. Plus de 95 % des volumes exportés sont destinés au marché européen. Les volumes exportés qui étaient de 10179 tonnes en 2011 ont doublé pour atteindre 20475 tonnes en 2014.
Ces quantités ont fait de notre pays le premier exportateur africain de mangues et le troisième fournisseur mondial sur le marché européen après le Brésil et le Pérou.
Toutefois, et cela est pareil pour toutes les exportations, nos produits à l'exportation doivent satisfaire aux exigences de qualité des consommateurs des pays qui les reçoivent.
Au cours du mois de novembre 2014 notre pays a été saisi, par l'intermédiaire de notre ambassade à Bruxelles, de ce que la présence des piqûres de la mouche des fruits dans nos mangues à destination des pays européens a considérablement augmenté.

La Commission Européenne, considérant que le nombre élevé de présence de piqûres de mouche est un risque phytosanitaire pour ses Etats membres, se propose d'enclencher une procédure pouvant mener à un embargo, si l'Etat de Côte d'Ivoire ne propose pas un plan d'actions de lutte contre les mouches de fruits.
J'ai donc instruit mes services qui ont proposé un plan d'actions qui a eu l'aval du Chef de l'Etat et du gouvernement.
Ce plan prévoit entre autre, la réduction significative de la pression des mouches sur l'ensemble des vergers et l'élaboration d'un programme d'appui à la filière dont le financement sera recherché auprès des bailleurs de fonds.
Il est entendu que la Côte d'Ivoire est partie prenante des autres programmes régionaux élaborés par la CEDEAO.
En ce qui concerne la réduction et le contrôle des mouches des fruits, le Chef de l'Etat a autorisé le traitement de tout le verger ivoirien par un produit biologique dont la prise en charge est assuré par le budget national à hauteur de 1 726 000 000 (un milliard sept cent vingt-six millions ) F CFA.
Nous sommes ici donc pour remettre les produits aux producteurs et procéder au lancement du traitement de l'ensemble du verger.
L'acte que nous posons ici à Korhogo, souligne l'intérêt que le Chef de l'Etat et le gouvernement accordent à cette opération.
Je suis venu lancer l'opération de traitement par la mise à disposition de 200 000 litres de produits biologiques et de 166 pulvérisateurs offerts par le Chef de l'Etat, et procéder au démarrage des traitements sur le terrain, au nom du Gouvernement et en présence des opérateurs de la filière.


L'objectif du Gouvernement est qu'à partir de cette campagne, la filière s'organise pour faire face à cette situation les prochaines années. Pour ce faire, elle devra mettre en place très rapidement son interprofession, afin d'assurer elle-même les charges des actions qui lui permettront d'augmenter sa part de marché au niveau de l'Europe et dans d'autres parties du monde.

Mesdames et messieurs
Comme vous le voyez, le Gouvernement, sous l'impulsion du Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, est très soucieux du développement du secteur agricole dans tous ses compartiments. Chaque filière constitue la prunelle de ses yeux. A preuve l'intervention rapide et déterminante qu'il a ordonnée en faveur du sous-secteur de la banane à l'occasion des grandes inondations du mois de juin 2014.
Le Président de la République est convaincu, en homme avisé, que la filière mangue est un sous-secteur porteur qui mérite d'être encouragé et soutenu.
Il me charge donc de traduire tous ses encouragements aux braves producteurs de mangue de cette région et les félicite pour la part déterminante qu'ils prennent dans la lutte contre la pauvreté.
Mesdames et messieurs les producteurs et opérateurs de la filière,
Dans le cadre de cette opération, vous pouvez compter sur l'appui des services techniques du Ministère de l'Agriculture (Directeurs Régionaux et Départementaux, agents de l'ANADER).
Je vous demande instamment de vous approprier cette opération et de traiter l'ensemble de vos vergers.
Les produits mis à votre disposition doivent obligatoirement et exclusivement servir au traitement des vergers de manguiers.
Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les forces de sécurité doivent veiller au respect strict de ces consignes et sanctionner les contrevenants.
Mesdames et messieurs,
Je suis convaincu qu'ensemble par cette opération et par les actions à venir, nous aurons raison de la mouche des fruits.

Je vous remercie de votre attention.

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