mardi 17 fevrier 2015 par Le Sursaut

Incontournable dans les habitudes alimentaires des Ivoiriens et des populations de la sous-région, le manioc en Côte d'Ivoire a besoin de ressources financières importantes pour sa performance et son développement.

La filière manioc est parmi les plus importantes de la Côte d'Ivoire. Ses produits délivrés comme l'attiéké (semoule de manioc) sont consommés sur toute l'étendue du territoire national et dans les pays voisins. Si ce secteur fait du bien à des millions d'acteurs, il faut cependant reconnaître qu'il est en souffrance. Récemment à Yamoussoukro, N'Goran Kouassi Augustin, président du Conseil d'administration de l'Agence de développement de la filière manioc (Adfma), a au cours de l'atelier bilan de l'exercice 2014, ressorti les besoins de la filière. Cela, en présence du ministre de l'Agriculture, Mamdou Coulibaly Sangafowa.

Pour la relance de la filière, l'exploitant agro-industriel indique qu'il faut 395, 460 voire milliards de Fcfa. Ce financement peut provenir de don et d'appui. Il a également souhaité la création d'une bourse du manioc pour développer ce secteur. Appuyer la mécanisation et la recherche, développer la transformation, la commercialisation sont bien des préoccupations de l'Adfma. Laquelle a pour objectif d'assurer l'organisation, le développement et la promotion de la filière manioc en Côte d'Ivoire et dans le reste du monde. Cette structure organise tous les acteurs de la filière à savoir les producteurs, les transformateurs et les commerçants sur toute l'étendue du territoire national en vue de la mise en place d'une interprofession. C'est l'Adfma qui représente les acteurs dans les institutions nationales et internationales pour discuter du développement de la transformation, de la diversification, des sous-produits et de la valeur ajoutée. Dans l'exercice de ses activités, cette agence a pour principaux partenaires les ministères techniques, les agences du système des Nations-Unies, des bailleurs et le secteur privé. La structure, selon son premier responsable, N'Goran Kouassi, cible plus de 250 000 personnes à travers le pays dans les 25 grandes zones de production, constituées de petits exploitants familiaux, de membres de groupements, de coopératives, d'Ong et de sociétés agro-industrielles. Ces acteurs sont composés, à en croire des producteurs de tubercules de manioc, de multiplicateurs de matériels végétaux, de transformateurs de tubercules en sous-produits, de commerçants de tubercules et de distributeurs de produits issus de la transformation.

La structuration des filières alimentaires pose problème

L'initiative de la création d'une structure chargée d'organiser la filière manioc a été prise, suite aux différentes recommandations et observations faites par les autorités et experts en charge des questions agricoles. En effet, un atelier international s'est tenu du 4 au 7 juin 2007 à Abidjan sur le thème Les potentialités à la transformation du manioc en Afrique de l'Ouest . Les actes de cet atelier recommandent aux pays africains, l'organisation et la structuration de la filière. En outre, le Fonds interprofession pour la recherche et le conseil agricole (Firca), dans son rapport d'activités 2010, reconnaît que les actions de développement entreprises au profit des filières de productions alimentaires sont butent sur de nombreuses difficultés. Principalement l'existence de plusieurs faîtières non structurées, l'absence d'un cadre de concertation et la multiplicité de structures de financement. Le Programme national d'investissement agricole (Pnia) a fait remarquer l'absence de structuration des filières alimentaires au cours de la table ronde sur la mobilisation de ressources tenue les 12 et 13 septembre 2012 en Côte d'Ivoire. Il y a également le souci de pérennisation des acquis des projets et programmes (Waapp/Ppaao, Propacom). Au total, selon les acteurs, l'insuffisance d'organisation des filières alimentaires constitue (Lire la suite dans Le Sursaut)

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