vendredi 20 fevrier 2015 par AIP

Abidjan - Les "pesanteurs socioculturelles" et "l'absence d'un mécanisme de contrôle" constituent des obstacles à la promotion de la femme en Côte d'Ivoire, indique un rapport sur la mise en ?uvre du programme d'action de Beijing en Côte d'Ivoire, 20 ans après ces assise.

Ce document a été présenté vendredi par la directrice de l'Egalité et de la Promotion du genre du ministère de la Solidarité, de la Famille de la Femme et de la l'Enfant, Kaba Yaya Fofona, lors une table ronde à l'université Félix Houphouët Boigny (FHB) d'Abidjan, autour du thème : Beijing + 20 : bilan, défis et perspectives pour une Côte d'Ivoire émergente .

Selon Mme Kaba, il y a des obstacles à l'application des recommandations de Beijing, lié notamment "aux pesanteurs socioculturelles, à l'absence d'un mécanisme de contrôle citoyen des actions posées par les pouvoirs publics, ainsi que la non amélioration de la représentativité des femmes aux prises de décisions alors que la norme internationale est de 30%".

Concernant le volet Femme et éducation formation , la Côte d'Ivoire, selon le rapport, consacre plus de 22% du budget national au secteur et ?uvre à l'intensification de la politique de la gratuité de l'école, qui vise à donner la chance à tous les enfants avec un accent en direction des filles, de fréquenter l'école en réduisant les frais d'écolage supportés par les ménages.

Toutefois, le document salue l'inscription de la problématique du genre et de la lutte contre les violences basées sur le genre au c?ur des interventions du gouvernement ivoirien, ainsi que l'ouverture de la gendarmerie et de l'Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) aux femmes en 2014.

Concernant la petite fille , l'on relève que des politiques de protection et des plans accélérés contre les mariages précoces et les grossesses en milieu scolaire ont été adoptées pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la petite fille.

Au chapitre femme et économie , les données recueillies auprès du guichet unique du Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI), de janvier à mai 2013, montrent que sur 800 entreprises enregistrées, 133 d'entre elles appartiennent à des femmes (entreprises individuelles) et elles font partie des dirigeants et/ou des associés de 66 autres.

Cette table ronde dont l'objectif était d'expliquer au public les résultats de la mise en ?uvre en Côte d'Ivoire du plan d'action de "Beijing, 20 ans après", a été initiée en prélude à la Journée internationale de la femme (JIF 2015) qui sera célébrée le 8 mars prochain à San Pedro.

Elle vise également à susciter un engagement des gouvernants à ?uvrer au renforcement du pouvoir d'action et de décision des femmes, été présidée par la première vice-présidente de l'Assemblée nationale, Sara Sako, représentant ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant Anne Désirée Ouloto.

La conférence de Beijing qui s'est tenue à Pékin en Chine, du 4 au 15 septembre 1995, a marqué un tournant important dans le programme mondial pour l'égalité des sexes.

Il a été reconnu, lors de ces assises, que le renforcement du pouvoir d'action des femmes et leur pleine participation sur un pied d'égalité à tous les domaines de la vie sociale, y compris aux prises de décisions et leur accès au pouvoir, sont des conditions essentielles à l'égalité au développement durable et à la paix.

(AIP)
amak/tm

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