samedi 21 fevrier 2015 par Nord-Sud

Le divorce semble être consommé entre le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) et ceux qu'on surnomme les irréductibles. Le comité de médiation qui devait recoller les morceaux entre les pro et anti-Appel de Daoukro est déjà dénoncé par certains d'entre eux. C'est le porte-parole de l'ex-ministre des Affaires étrangères qui donne le ton. J'observe qu'on dit avoir mis en place un comité de médiation alors que le congrès extraordinaire reste en marche avec tout ce qui se concocte pour forcer la décision au congrès extraordinaire. Si on veut attendre quelque chose de ce comité de médiation, il faut que le congrès soit reporté pour que le comité ait le temps d'épuiser son action, a laissé entendre le député Kramo Kouassi. Pour lui, la médiation devrait consister à rapprocher les positions pour avoir un consensus. Mais vu le maintien du congrès, il semble avoir une contradiction entre ce qui est dit et ce qui est fait. L'organe de médiation de l'ex-parti n'a pas encore entamé les pourparlers avec Charles Konan Banny. Selon son porte-parole, Franck Sran Kouassi, c'est par voie de presse que l'ex-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) et ses proches ont appris l'existence de ce comité. Nous sommes curieux de connaître le contenu de cette démarche. Nous attendons de voir pour nous étendre sur le sujet. Qu'est-ce qu'on propose? Qui propose ? Pour quels objectifs véritables? Dans quel cadre?, s'interroge-t-il. Selon M. Kouassi, ils attendent de recevoir les médiateurs du Pdci avant de mieux se prononcer. Si la démarche est de parler avec les uns et les autres, nous attendons, ce n'est pas à nous d'aller les chercher. Nous les attendons donc, a-t-il précisé. En outre, Sran Kouassi a confirmé la tenue de deux rencontres initiées par Charles Konan Banny, jeudi, à sa résidence. Sont-ils en train de réfléchir à une mise en commun de leurs énergies pour la prochaine présidentielle ? Le Premier ministre (Banny, ndlr) a rencontré MM. Essy Amara et Kouadio Konan Bertin dit KKB à sa résidence à Cocody. Mais je ne peux vous en dire plus, a-t-il indiqué, sans plus de détails. De son côté, Kramo Kouassi affirme que c'est une visite qui serait tout à fait normale dans la mesure où ces deux personnalités issues du même parti politique se connaissent depuis belle lurette. Toutes nos tentatives pour joindre le troisième des challengers d'Alassane Ouattara, KKB, afin d'avoir ses impressions sur la mise en place du comité de médiation par son parti sont restées vaines.

Adélaïde Konin

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