samedi 21 fevrier 2015 par Jeune Afrique

La Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) a annoncé le 20 février le lancement d'un Indice de Confiance Judiciaire (ICJ), qui sera "pour la justice ce qu'est la notation financière pour les dettes souveraines".

L'impact parfois très lourd de certaines décisions de justice sur la vie des entreprises a inspiré la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI). Le patronat ivoirien a en effet annoncé le 20 février le lancement d'un Indice de Confiance Judiciaire (ICJ), une manière de comprendre et mesurer les critiques adressées depuis de longues années au système judiciaire, malgré les grandes réformes menées récemment comme la création d'un tribunal de commerce.

"L'ICJ sera une publication annuelle basée sur l'élaboration d'un questionnaire envoyé au secteur privé, en tout plus d'une centaine de chefs d'entreprises, a expliqué l'avocat Michel Brizoua-Bi, avocat associé au cabinet Bilé-Aka, Brizoua-Bi & Associés, qui a été recruté par le patronat ivoirien comme consultant technique sur cette initiative. Ce sera une grille de lecture du degré de confiance que les acteurs économiques accordent à la justice".

L'objectif est de développer l'ICJ dans d'autres pays de la sous-région.
Crédibilité

La question de la crédibilité des décisions de justice est un sujet épineux dans le monde des affaires de plusieurs pays africains depuis de nombreuses années. Récemment, le sujet est revenu dans l'actualité avec les condamnations à une vingtaine de millions d'euros à Lomé et Abidjan rendues contre le groupe bancaire panafricain Ecobank.

Ce dernier avait publiquement contesté les décisions les qualifiant d'"incroyables" et estimant qu'elles "représentent des dommages auto-infligés du fait des signaux négatifs percutants qu'ils projettent à l'égard du monde des affaires". Dans un communiqué au ton assez surprenant, Ecobank avait ajouté que "les effets de telles décisions ne peuvent qu'être dissuasifs pour l'investissement local et étranger dans ces deux pays. Elles posent pour n'importe quelle entreprise commerciale de profondes interrogations quant à l'indépendance ou l'objectivité des décisions de justice dont elles pourraient faire l'objet en cas de différends". ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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