jeudi 26 fevrier 2015 par Soir Info

A dix mois de l'élection présidentielle, le débat sur l'éligibilité à la présidence de la République refait surface. La polémique a été relancée depuis la récente démission du président du Conseil constitutionnel, Pr Francis Wodié, qui, selon certains, serait liée à l'éternelle question de l'article 35 de la Constitution.

Pour les adversaires du chef de l'État, il n'est pas éligible à la prochaine élection présidentielle au regard des dispositions de la Constitution, relatives à l'éligibilité à la présidence de la République. C'est notamment l'argument qu'avait développé, il y a quelque temps, l'ancien ministre de la Justice, Me Faustin Kouamé. En effet, tandis que l'article 35 de la Constitution dispose clairement que le candidat élu président de la République est rééligible une fois, la décision du 5 mai 2005, contrairement, à l'esprit de Pretoria qui entendait régler les obstacles à l'éligibilité présidentielle de façon durable et en harmonie avec l'article 35 de la Constitution, par l'adverbe ''uniquement'' , exclut le bénéfice de ses dispositions dérogatoires pour le second mandat éventuel des Marcoussistes , a-t-il soutenu fin juillet 2014. Ce jour-là, il ajoutait : S'il se trouve un juriste pour dire au président Ouattara qu'il est éligible, c'est qu'il est soit aveugle soit ignorant, soit qu'il attend quelque chose de M. Ouattara . Depuis, il a revu sa copie en affirmant que, pour que Ouattara soit candidat, il n'est point besoin de toucher à l'article 35. Le même Faustin Kouamé promet de faire bénéficier le chef de l'État de sa recette , laquelle peut amener celui-ci à contourner le verrou que constitue l'article 35 de la Constitution.

D'autres juristes, que nous avons approchés pour avoir leur éclairage sur la question, sont d'avis qu'il n'est pas besoin de retoucher la Constitution pour que Ouattara soit déclaré éligible à la prochaine présidentielle. Animateurs d'Ong des droits de l'homme ou évoluant dans le milieu judiciaire, ils ont expliqué, sous anonymat, que l'actuel locataire du palais présidentiel peut être candidat à la présidentielle sans qu'il soit nécessaire de passer l'article 35 au bistouri. Pour avoir été président de la République à l'issue de la présidentielle de 2010, Ouattara jouit désormais du droit acquis. On ne peut, de ce fait, lui opposer les dispositions de la Constitution relatives à l'élection présidentielle , ont argumenté ces hommes de droit. ... suite de l'article sur Soir Info

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