mercredi 4 mars 2015 par Soir Info

Le retour du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) au pouvoir en 2020 ne semble pas encore acquis, au lendemain de la décision de ce parti de soutenir la candidature d'Alassane Ouattara à la prochaine présidentielle.

Les inquiétudes légitimes de nombreux militants de ce parti paraissent fondées si l'on s'en tient aux commentaires faits, sur l'alternance en 2020, par l'un des hagiographes de Guillaume Soro. A lire entre les lignes l'analyse de ce proche du président de l'Assemblée nationale, on est porté à dire que l'idée d'un retour au pouvoir du Pdci en 2020, n'enchante pas le camp Soro. A l'évidence, l'alternance en 2020 fait déjà grincer des dents dans l'entourage du président de l'Assemblée nationale. Du moins, si l'on s'en tient à la position défendue par le Pr Franklin Nyamsi dans une tribune publiée sur le site officiel de Guillaume Soro.
D'abord, l'idéologue de l'ex-Premier ministre semble s'offusquer de ce que le leader du Pdci attende quelque chose en contrepartie du soutien qu'il apporte à Ouattara dans la perspective de la prochaine présidentielle. Selon lui, si Bédié loue les actions de développement de Ouattara, c'est pour en attendre quelque chose en retour.  ...Bédié voit en Ouattara, comme un prolongateur de sa propre théorie des douze Chantiers de l'Eléphant d'Afrique, calquée par ses conseillers sur le mythe grec des douze Travaux d'Hercule. Cependant, la démarche de reconnaissance des succès de Ouattara se paie, chez le président Bédié, de la contrepartie d'une revendication du droit du Pdci-Rda de détenir en 2020, à son tour, le poste de président de la République... , déplore-t-il. Et d'avancer que l'idée d'alternance est loin d'être inscrite dans du marbre, encore moins proclamée par l'autre partie prenante qu'est le parti de Ouattara.  Premièrement, chaque fois que la clause de l'alternance en 2020 pour le Pdci-Rda est invoquée, c'est par la bouche du Président Bédié et de lui-seul qu'elle l'est, jamais par une autre personne. Qui accordera sérieusement de la valeur à une clause non-validée par les deux parties qu'elle invoque ? , interpelle-t-il Bédié et ses partisans, avant de laisser clairement entendre que le futur président de la Côte d'Ivoire en 2020 ne sortira pas forcément du Pdci, en raison d'un quelconque accord. Deuxièmement, le président Bédié, qui n'est plus candidat à rien dans le pays, a lui-même reconnu que tous les Ivoiriens qualifiés pour la présidentielle étaient libres de concourir en 2015 comme après, ce qui constitue un bémol à l'idée que le poste de président de la république en 2020 serait déjà préempté par une quelconque hypothèque venue de 2015 , soutient l'universitaire, fissurant ainsi le package que constitue l'appel de Daoukro.

Plus précis, il ajoute que celui qui gouvernera la Côte d'Ivoire en 2020 sera celui que le peuple aura choisi et non quelqu'un qui sera bombardé au palais présidentiel suite à un deal.  Bien comprendre le sens de la lutte engagée dès les années 90 par le Rdr de Djéni Kobina et d'Alassane Ouattara, n'est-ce pas se saisir définitivement de l'idée que c'est le peuple réel de Côte d'Ivoire, et non les arrangements classiques d'appareil ou les héritages claniques qui choisiront désormais le Chef de l'Etat de Côte d'Ivoire? Comment comprendre la lutte d'un Guillaume Soro et de ses camarades du MPCI/FN pour la démocratie en Côte d'Ivoire, si ce n'est pour que l'élection démocratique et elle seule, décide des dirigeants de ce pays exemplaire et emblématique? , écrit en effet le Pr Nyamsi. ... suite de l'article sur Soir Info

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