Gagnoa ? Moustapha Diaby, un jeune homme menaçant régulièrement d'attenter à l'intégrité physique et à la vie de sa mère Fatoumata Diaby, octogénaire, lorsqu'il est sous l'effet de l'alcol, a été relaxé mardi au bénéfice du doute par le tribunal de Gagnoa, constatant qu'aucun délit n'est établi suite aux propos contradictoires de sa génitrice lors de l'enquête préliminaire puis à la barre.
Fatoumata Diaby, 81 ans, en avait pourtant marre des comportements de son fils Moustapha Diaby qui, ayant ingurgité de l'alcool, prend sa mère pour cible, une fois à la maison, la couvrant d'injures à longueur de journées et allant même jusqu'à proférer des menaces de mort à son encontre.
Une situation que Fatoumata a endurée plusieurs années durant, n'ayant eu de repis que pendant le moment où son fils a été admis à la ?'croix bleue'' pour recevoir une cure de désintoxication. Mais une fois de retour en famille, Moustapha renoue avec ses vieilles habitudes, levant à nouveau le coude à volonté. Toute chose qui le maintient dans sa logique d'agressivité vis-à-vis de sa génitrice.
La victime n'en peut plus alors de le supporter. ?'Je suis contre le fait qu'il boive parce que ma religion interdit cette pratique. Quand il manque d'argent pour boire, il me menace et m'humilie publiquement. Je suis fatiguée, je veux que la justice éloigne mon fils de moi'', fait inscrire dans le procès verbal à la police, la plaignante.
Mais devant le juge, octogénaire donne une version mielleuse des faits. Elle dépeint désormais son fiston comme un ange qui n'a jamais posé d'actes répréhensibles envers elle. ?'Certes mon fils boit mais il ne m'a jamais menacée. Je l'ai envoyé ici pour que vous me permettiez d'aller le soigner'', plaide-t-elle en faveur de son dernier fils. Ragaillardi par les propos de sa mère, le fils lui emboîte le pas et renchérit: ?'je reconnais boire effectivement un peu trop depuis une dizaine d'années. Mais j'ai toujours dorloté celle qui m'a donné la vie du fait de son âge très avancé.''
Le tribunal, après en avoir délibéré, a relevé des contradictions de la mère, décidant de relaxer le fils accroc de l'alcool.
(AIP)
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