jeudi 12 mars 2015 par L'Inter

Le Rassemblement des républicains (Rdr) va en congrès pour désigner le président de la République, Alassane Ouattara, comme son candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2015.

La date choisie pour cet événement est le dimanche 22 mars prochain, au Palais des sports de Treichville. Un secrétariat général prévu ce jeudi 12 mars, devra confirmer cette date. En attendant la tenue de ce congrès annoncé par la réunion extraordinaire du bureau politique de ce parti tenu le lundi dernier, beaucoup d'interrogations subsistent. Notamment celle de savoir si le Rdr pourra relever le défi de la mobilisation, à quelques mois de la présidentielle.

Cette question essentielle se pose à la lumière de certains faits qui se sont déroulés récemment. Le plus retentissant fut la faible mobilisation des militants du Rdr à l'occasion de la célébration des 20 ans d'existence de ce parti, le samedi 13 décembre 2014. Ce jour-là, à Bouaké, considéré comme l'un des bastions du Rdr, les dirigeants de ce parti ont été désagréablement surpris de se retrouver dans un stade presque vide, les militants ayant boycotté la rencontre. C'était un signal fort qu'envoyaient les ''grenadiers voltigeurs'' à leurs responsables politiques qu'ils accusent de les avoir abandonnés.

C'est dans un contexte aussi délétère que le parti au pouvoir veut organiser un congrès extraordinaire qu'il annonce à quelques jours de la tenue de l'événement. Une rencontre au cours de laquelle le baromètre de la mobilisation sera déterminant. Cette mobilisation est d'autant plus importante que ce congrès va s'organiser à quelques mois de la présidentielle, marquée par une secousse sur la scène politique ivoirienne provoquée par la coalition des partis houphouétistes. Le Rdr devra démontrer qu'il demeure cette grande force politique qui soulevait des foules au moment où il était dans l'opposition. Or, parvenu du pouvoir, le parti d'Alassane Ouattara semble s'être sclérosé, incapable de déchaîner des passions comme il l'avait fait dans la 2ème moitié des années 1990.

Finalement, Bouaké n'aura été que l'aboutissement des frustrations accumulées par les militants. Ce parti aurait dû tirer les leçons d'une telle humiliation afin de repartir sur de nouvelles bases. Malheureusement, ses dirigeants ont plutôt tenté de justifier l'échec. Les brèches n'ont pas encore été colmatées qu'ils lancent l'idée d'un congrès extraordinaire. Le secrétaire général par intérim du Rdr a beau se convaincre que le nom du président déchaîne des foules, il n'empêche que Amadou Soumahoro devra affronter un adversaire terrible qu'est le temps. ... suite de l'article sur L'Inter

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