jeudi 12 mars 2015 par Partis Politiques



Le Porte-parole du Royaume Baoulé, Kouamé Diby Robespierre, n'est pas content. Et, il a tenu à le faire savoir. Dans une déclaration, reçue mercredi 11 mars 2015, il a démenti l'information, parue dans la presse, à la mi-février, faisant état du soutien du Royaume Baoulé à l'appel de Daoukro. Tout autant que Nanan Nga Tanou Monique, responsable des soins (de l'Atchin) de sa majesté Nanan Anougble III, roi des Baoulé, n'a, à aucun moment, accordé sa caution morale à la tenue d'une quelconque réunion à Sakassou ni à Bouaké, pour engager le peuple Baoulé à se prononcer sur un appel politique ou créer une chambre locale des rois et chefs traditionnels , a réagi Kouamé Diby Robespierre. Dans l'article incriminé, il était écrit, qu'en présence du député Louis Abonouan, la Chambre du royaume baoulé a été installée, lundi 16 février 2015, à Sakassou. Et que les rois et chefs traditionnels du peuple Baoulé des 7 régions du grand centre, descendants de la Reine Pokou , étaient tous présents. L'information ajoutait que la Chambre du royaume baoulé réaffirmait son soutien sans réserve à la lettre et à l'esprit de l'appel de Daoukro lancé par Henri Konan Bédié. La cour royale dispose d'une conscience juridique capable de comprendre que la loi portant statuts des rois et chefs traditionnels, indique clairement en son article 6, que les rois et chefs traditionnels ont l'obligation de neutralité, d'impartialité, de réserve et de s'abstenir d'afficher leur appartenance ou opinion politique. Alors d'où vient que des gens veulent-ils entraîner des chefs traditionnels à s'approprier un appel politique ?Veulent-ils violer la loi dont ils vantent tant l'importance pour les rois et chefs traditionnels? Le royaume baoulé porté par la cour royale, ne saurait perdre son peuple ou donner le sentiment d'ignorer les dispositions de la loi portant statuts des rois et chefs traditionnels , a riposté Kouamé Diby Robespierre. Selon lui, l'opinion politique d'un roi ou d'un chef traditionnel n'est jamais rendue publique . C'est en gardant secret son opinion politique, que le roi ou le chef traditionnel peut bénéficier de la confiance de son peuple dans toute sa diversité. La cour royale des Baoulé ne saurait trahir cette conviction qui consacre l'égalité entre ses fils , a souligné le Porte-parole du Royaume Baoulé. Pire, comment peut-on comprendre que le communiqué final de cette réunion tenue à Bouaké, sans l'implication de la cour royale, le lundi 16 février 2015 et dont copie a été remise par l'initiateur, le député Abonouan Louis de Brobo, à la cour pour avis selon ses propres termes, puisse être publié le lendemain sans l'accord de celle-ci. Encore que des chefs ont été maladroitement utilisés pour complice d'une telle initiative. Bien des chefs présents à cette réunion de Bouaké se sont plaints auprès de la cour, pour dénoncer le caractère cavalier des décisions portant communiqué final de la rencontre. Selon ces chefs, le communiqué final a été rédigé avant le début de la réunion, comme pour dire que tout était pipé d'avance , a-t-il soutenu. La cour voudrait surtout rassurer tous ceux qui ont été offusqués et dont elle a enregistré les plaintes, que la cour royale du peuple baoulé à Sakassou, prendra toutes les dispositions utiles pour garantir la dignité du royaume Baoulé , a assuré Kouamé Diby Robespierre.
Relativement à la mise en place d'une Chambre des rois et chefs traditionnels du royaume Baoulé, il a fait savoir que dans la loi portant statut des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, nulle part, il n'est fait mention, de la création d'une chambre et d'un directoire au plan local. La loi en ces articles 8 et 19 indique clairement l'institution de chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, assorti d'un directoire servant d'organe exécutif de ladite chambre. Pour tout dire, la loi dont il s'agit, n'a prévu en ses dispositions ni chambre locale ni directoire local , a-t-il informé. Par ailleurs, la cour royale des baoulé à Sakassou n'a jamais proclamé le gouverneur Thiam Augustin, chef de canton des Akoué, après les injures que ses partisans et lui ont proférées à ladite cour. Dans tous les cas, ce à quoi nous assistons, ressemble à une mascarade savamment entretenue par des personnes à vide de publicité, pour se donner bonne conscience dans leur mercantilisme politique , a martelé le Porte-parole du Royaume Baoulé.

Abraham KOUASSI


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