lundi 16 mars 2015 par Le Sursaut

En marge de la 24è édition du Festival panafricain de la télévision et du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), les artistes Soum Bill, Josey Priscille et Mareshal Zongo étaient dans la capitale burkinabè. Ils y étaient dans le cadre d'une formation sur la liberté d'expression auprès des artistes burkinabè Alif Naaba, Sam's K Lejah, et Smockey du Balai citoyen, Ade Bantu (Nigeria), Didier awadi (Sénégal), Master Soumi (Mali), Pheno Bi, Zeyna Habib (Benin). C'est l'artiste Smockey qui a marqué le coup en braquant sur lui tous les médias car, sur les ruines de l'Assemblée nationale le 5 mars, il donnait avec ses amis un show case pour présenter Pré'volution, son nouvel album. Un coffret de trois Cd qui assemble Prémonition (10 titres), Révolution (12 titres) et Evolution (9 titres). Sur Révolution, chantant ?'Bats toi à mes côtés'' sur la ligne de front, Smockey fait appel aux voix ivoiriennes dont Soum Bill et Josey. Mais, à l'origine du chant, c'est avec le premier que le rappeur Smockey pose la voix. Dans l'espace calciné, un air de révolution se dégage mais, le président du Balai citoyen, l'artiste Smockey déplore cet état de fait. Il a même engagé des démarches pour que l'Assemblée nationale devienne un musée, un lieu de mémoire pour que le peuple se souvienne de la révolution qui a couté au pouvoir de l'ex-président Blaise Compaoré. Pour le rappeur sénégalais Awadi, alter ego de Smockey qui chantent ensemble ?'Un peuple un combat'' sur Prémonition (10 titres), on n'a pas fait des chansons pour rien.
Le jour où on m'a dit qu'il (Blaise Compaoré) est tombé, j'ai pleuré, a-t-il confié. Je me suis dis : On n'a pas parlé aux jeunes pour rien. Et même ceux qui sont morts ne sont pas morts pour rien. C'était pour nous une grande victoire. Mais, ce n'est que le début de la victoire. Beaucoup de choses restent à venir. Au peuple burkinabè, Awadi indique que le plus important reste à venir. Si des burkinabè ont souhaité la chute de Blaise Compaoré, Awadi soutient que la liberté est une quête perpétuelle. Ce n'est pas gagné d'avance et définitivement. Selon lui, le défi à relever pour le peuple Burkinabè est celui de la justice. Tant qu'il n'y aura pas de justice, admet-il, il n'y aura pas de paix. Il y a une génération qui a fait un boulot, une autre doit continuer.

KS

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