mardi 17 mars 2015 par L'intelligent d'Abidjan

Après l'inauguration de l'usine CIDT de Séguéla, Fanny Ibrahima, Président du Conseil d'Administration de la CIDT (Compagnie Ivoirienne du Développement Textile) s'est confié à l'IA.

En tant que Pca de la CIDT, quel sentiment vous inspire l'inauguration de cette nouvelle usine de Séguéla ?

D'abord un sentiment de joie, de réconfort et de fierté pour qui connait les difficultés traversées par la CIDT pendant toute la période de crise qui a ébranlé les fondamentaux socio-économiques de notre pays. C'est la preuve, s'il en était encore besoin, que grâce à sa politique clairvoyante qui encourage l'investissement privé, le Président Alassane Ouattara est un véritable bâtisseur, car à travers cette remise sur les rails, que dis-je, cette renaissance de la CIDT, il vient encore de raffermir l'espoir et la confiance des cotonculteurs ivoiriens. En effet, cette usine moderne, vous vous en doutez, va créer des emplois aux jeunes. A long terme, elle aura un impact positif sur l'économie des populations de la région du Worodougou. En tant qu'acteur de développement, vous comprendrez donc aisément la part active que nous avons prise à la cérémonie d'inauguration aux côtés du ministre d'Etat Hamed Bakayoko, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité.

Un tel investissement a un coût. Peut-on en avoir une idée ?

Permettez que je ne puisse avancer de chiffres. Néanmoins, sachez que l'usine a été entièrement financée par le Groupe Olam avec le soutien du ministre Hamed Bakayoko qui s'est impliqué personnellement dans ce projet. La CIDT a donc signé un accord de partenariat avec le Groupe Olam qui y traitera également ses produits. En tout état de cause, le Directeur général de la CIDT me semble mieux outillée pour vous expliquer tout ce montage dans les moindres détails.

Faut-il espérer que l'ouverture de l'usine de Séguéla augure de lendemains meilleurs pour votre société pratiquement en hibernation?

Nul doute que l'ouverture de cette usine est un ouf de soulagement pour la CIDT. Du reste, nous venons de signer une convention de crédit avec une importante banque égyptienne qui, il est bon de le rappeler, nous a déjà permis d'avoir un financement consistant auprès d'une Banque internationale dirigée par un compatriote ivoirien. C'est dire, qu'avec le soutien du Gouvernement, je peux vous assurer que la CIDT renaît. Et nous nous donnons au moins deux (2) ans pour lui permettre de retrouver son lustre d'antan. Assurée qu'elle a du soutien de nombreuses bonnes volontés, notamment le Président Alassane Ouattara et le ministre d'Etat Hamed Bakayoko, je persiste à affirmer qu'avec une équipe solidaire et des agents ainsi motivés et galvanisés sous la houlette d'un Directeur dont les qualités managériales ne sont plus à démontrer, la CIDT est sur les rails. Pour le bonheur de nos populations.

Quel commentaire faites-vous de cette volonté du Président Alassane Ouattara de concentrer tant d'efforts pour accompagner le redressement de la CIDT ?

C'est le constat indéniable qu'en tant qu'homme de parole et un gestionnaire hors pair, le Président Alassane Ouattara réalise ses promesses. N'avait-il pas promis, lors de la campagne présidentielle de 2010, qu'il remettrait la CIDT sur les rails ? Aujourd'hui, c'est chose faite. Je réitère donc ma conviction que ce spécialiste des finances, reconnu pour ne jamais rien entreprendre à la légère, n'abandonnera jamais la CIDT, une entreprise qui a vocation d'aider à l'épanouissement des populations rurales.

Que présagent les jours à venir ?

Bien sûr que oui. Nous avons l'usine de Zata en vue, dans les deux années à venir. Avec le même mode opératoire que celle de Séguéla. Sur ce sujet, j'attends les propositions du Directeur général. Certes, nous ne sommes plus les seuls sur le marché à traiter le coton en Côte d'Ivoire mais ce que je peux vous assurer, c'est que dans deux ans, la CIDT va retrouver ses lettres de noblesse et relever le défit du développement textile.

Monsieur le Pca, vous avez beaucoup évoqué le soutien du Chef de l'Etat dans le nouveau départ qu'il souhaite impulser à la CIDT. Mais qu'en est-il du dossier des centaines de déflatés de l'entreprise qui attendent toujours de jouir de leurs droits ?

Nous prenons ce dossier très au sérieux, vu sa délicatesse car il s'agit de la vie ou même de la survie de bon nombre de nos compatriotes. C'est dire que je m'y implique très fortement. Et justement, je puis vous assurer que les licenciés seront privilégiés dans les prochains recrutements du personnel. Cependant, en tant que représentant de l'Etat de Côte d'Ivoire au Conseil d'administration, je discute des grandes orientations qui engagent l'entreprise. C'est donc la Direction générale qui est mieux outillée pour vous en dire plus. Mais sachez que ce n'est nullement de gaité de c?ur qu'une entreprise comme la CIDT en vient à licencier du personnel. Plusieurs raisons peuvent concourir à cela notamment des raisons économiques. Notre souhait que partage parfaitement le Chef de l'Etat, c'est qu'il n'y est point de laisser pour compte. Et justement, l'embellie qui se dessine peut être perçue comme une traduction de cette posture.

Est-ce à dire que le Conseil d'administration pèsera de tout son poids pour redonner le sourire à ces déflatés ?

Très certainement. Sans interférer pour autant dans la gestion au quotidien qui, comme je l'ai indiqué plus haut, est de la responsabilité de la Direction générale. Ainsi, nous savons faire la part des choses. Ce qui, bien entendu, ne saurait être interprété comme une fuite en avant. Ce qui est sûr, c'est que le problème est pris à bras le corps et que tout sera fait pour trouver une issue consensuelle et surtout, pérenne. Le Chef de l'Etat et son Gouvernement, de même que le Conseil d'Administration et la Direction générale en ont fait un point d'honneur.

Aboubacar Al Syddick

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