mardi 17 mars 2015 par AIP

Abidjan - Les gouvernements ivoirien et Libérien ainsi que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) se sont accordés pour reprendre le rapatriement volontaire de 38.000 réfugiés ivoiriens encore au Libéria, en collaboration avec les autorités des deux pays à l'issue d'une réunion de la Commission tripartite tenue jeudi à Abidjan.

La frontière entre le Libéria et la Côte d'Ivoire a été officiellement fermée en juillet 2014 comme mesure de prévention dans le contexte de la crise liée à Ebola, suspendant ,par conséquent, tous les rapatriements volontaires de réfugiés ivoiriens résidant au Libéria pour les huit mois qui ont suivi.

Le HCR et les gouvernements de Côte d'Ivoire et du Libéria ont conclu cet accord qui prévoit que la suspension actuelle peut être levée du fait du déclin de l'épidémie au Libéria, et que le processus de rapatriement volontaire pouvait reprendre dès avril 2015, sous réserve de la mise en ?uvre de mesures strictes de contrôle et de sécurité entre les deux pays.

"Le rapatriement volontaire de tous les réfugiés ivoiriens est une priorité pour le gouvernement de Côte d'Ivoire, et le HCR s'est engagé à faciliter ce processus dans le strict respect de la sécurité et de la dignité des réfugiés et en accord avec les mesures sanitaires nécessaires mises en place des deux côtés de la frontière", explique le représentant du HCR en Côte d'Ivoire, Mohamed Toure.

Les procédures de contrôle de la maladie qui seront développées, en consultation avec les ministères de la Santé au Libéria et en Côte d'Ivoire ainsi que l'Organisation mondiale de la santé, comprendront une évaluation des risques sanitaires pour tous les réfugiés souhaitant être rapatriés et un monitoring de leur état de santé précédant leur départ.

Lors du passage de la frontière, les autorités en Côte d'Ivoire prendront le relai pour le suivi sanitaire.

La Commission tripartite a aussi recommandé que des opérations de sécurité conjointes soient améliorées des deux côtés de la frontière, et que les missions de maintien de la paix des Nations Unies dans les deux pays soutiennent leurs gouvernements respectifs pour faciliter le mouvement de convois.

"Il n'y a jamais eu un seul cas d'Ebola parmi les réfugiés résidant dans les camps, et le pays dans son ensemble est en bonne voie pour vaincre l'épidémie", indique le représentant du HCR au Libéria Khassim Diagne selon qui "les réfugiés eux-mêmes veulent rentrer chez eux et nous pensons que les conditions sont propices à la reprise du rapatriement volontaire".

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