L a ministre de lʼEducation nationale et de lʼEnseignement technique, Kandia Camara, sʼest rendue hier au domicile de feu Somené Hyppolite Junior, à Abobo. Cet élève de 4ème est décédé le 08 mars dernier suite à une agression au couteau par des élèves du lycée moderne 1 dʼAbobo venus déloger leurs condisciples du collège René Caillié. En guise de protestation contre la grève des enseignants du secondaire revendiquant le déblocage de leurs salaires. Interpellée sur la question par les parents de lʼélève décédé, la ministre de lʼEducation nationale a tenu à faire des précisions. Selon la ministre, le déblocage des salaires est une décision prise par le Président de la République Alassane Ouattara sans aucune pression syndicale . Le chef de lʼEtat, a-t-elle poursuivi, a pris cette décision pour soulager les fonctionnaires car cela faisait 27 ans que leurs salaires étaient bloqués. Le Président de la République a pris cette décision en lʼéchelonnant sur cinq ans. Cʼest une décision qui concerne tous les fonctionnaires, pas seulement les enseignants. Les enseignants, le corps médical et les magistrats ont déjà eu des revalorisations salariales avec la revalorisation de leurs grilles indiciaires. Cʼest pourquoi la décision a été prise de commencer par ceux qui nʼavaient pas encore vu leurs salaires revalorisés. Cʼest donc une décision irrévocable. Ils auront leurs salaires. Nous ne comprenons donc pas lʼimpatience des enseignants , a déclaré Kandia Camara, invitant ces derniers à la raison et à privilégier la voie du dialogue. En tout état de cause, elle a promis rencontrer à nouveau, mercredi prochain, les syndicats de son département. Il sʼagira de leur demander, a-t-elle confié, de faire en sorte que les élèves ne soient pas victimes de leur décision. En effet, à son avis, sʼil nʼy avait pas eu cette grève, et surtout la rétention des notes, des élèves ne seraient pas aller déloger leurs camarades et il nʼy aurait pas eu mort dʼélèves. Cette situation, a-elle indiqué, a occasionné de nombreux blessés et la mort de deux élèves.
DAO MAÏMOUNA