L es Eléphants, champions dʼAfrique 2015, retrouvent leur public six semaines après la célé- bration du trophée à la faveur des deux prochains matchs amicaux prévus au stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. Des rencontres amicales certes, mais aussi importantes pour les nouveaux rois dʼAfrique. Hervé Renard et ses hommes doivent montrer à leur public quʼils ne sont pas des champions par défaut face à des équipes de seconde zone. LʼAngola, 84ème au classement FIFA, nʼest plus cette belle équipe qui a fait trembler lʼAfrique en 2005 avec une qualification au Mondial allemand en 2006. Premiers adversaires des Eléphants, le jeudi 26 mars, les Palancas Negras ne devraient pas, à priori, poser de problèmes aux coéquipiers du capitaine Yaya Touré. Il en est de même de la Guinée Equatoriale, adversaire des Eléphants, le 29 mars prochain. Malgré une quatrième place à la CAN 2015 organisée sur son sol, le Nzalang Nacional vient àAbidjan avec le statut de 50ème nation au classement FIFA. Avec deux belles performances, la Côte dʼIvoire a de fortes chances de réaliser un bond qualitatif et quantitatif lors du prochain classement de lʼinstance faîtière du football mondial. Dont le mérite est dʼavoir certaines faveurs lors des tirages au sort des qualifications de la CAN 2017 et du Mondial 2018. Au-delà de cet aspect purement sportif, la Fédération ivoirienne de football a une belle opportunité de vendre son équipe et de capitaliser son triomphe à Bata. Au niveau marketing bien entendu. Ces deux rencontres doivent logiquement permettre à la FIF de mettre en vente les nouveaux maillots de la sélection nationale avec ses deux étoiles. Les Ivoiriens attendent avec impatience ce moment et ces deux rencontres amicales programmées à Abidjan doivent être le moment rêvé. La population ne boudera pas son plaisir de communier à nouveau avec ses héros même si le prix des tickets semble élevé pour des matchs amicaux (tribunes officielles: 10.000 F CFA; tribunes latérales: 5.000 F CFA; tribune lagunaire: 2.000 F CFA; virages: 1.000 F CFA). Mais il y a mieux à gagner avec un peu plus dʼingéniosité.
OUATTARA GAOUSSOU