vendredi 27 mars 2015 par L'Inter

Coopté par l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr) des ex-combattants pour l'accompagner dans sa mission, Maho Glofiéi, l'ex-chef de groupe d'auto-défense, communement appelé milice, rencontre quelques difficultés après 21 jours sur le terrain.

L'ancien patron du Front de libération du grand Ouest (Flgo) a indiqué mardi dernier, sur les antennes de Onuci.fm, que les ex-coombattants traînent encore les pieds pour intégrer les processus Ddr. J'ai fait presque toute la région du Cavally et celle de Duékoué pour rencontrer les ex-combattants. Le message est passé. Au niveau des Forces de résistance du grand-Ouest, il y a au total 4691 ex-combattants qui ne sont pas allés vers l'Addr, a regretté l'ex-chef de guerre, non sans donner les raisons de cette ''fuite''. Quand la crise s'est déclenchée, les ex-combattants se sont dispersés à travers toute la Côte d'Ivoire. Il y en a qui se trouvent au Libéria. On enregistre même des décès. On y compte des femmes... Mais quand on leur demande de rejoindre l'Addr pour être dans le processus, elles disent qu'elles ne sont pas intéressées, alors qu'elles sont listées , a-t-il expliqué.

Toutefois, Maho a indiqué que 300 personnes ont néanmoins répondu à son appel. Il a fait savoir que le processus du Ddr a été expliqué à ces personnes. Des points focaux ont même été installés pour la collecte des armes. Le travail se poursuit et l'Addr fera le point. De façon générale, les parents nous ont mandaté de dire aux responsables de l'Addr qu'il n'y aura rien dans la région, parce qu'ils sont prêts pour le développement, a rassuré l'ex-patron du Flgo. Il faut rappeler que Maho Glofiéi accompagne l'Addr dans sa mission de sensibilisation des ex-combattants de la crise postélectorale. Il s'agit de sillonner toutes les zones du pays pour retrouver et convaincre les bénéficiaires du Ddr (désarmement, démobilisation, réinsertion) à adhérer au processus. Malgré la volonté du gouvernement de réinsérer et d'intégrer les ex-combattants, certains d'entre eux hésitent encore à déposer leurs armes, avait expliqué l'ex-chef du Front de libération du grand Ouest (Flgo) en début du mois de mars à l'occasion d'une séance de sensibilisation dans les régions du Cavally et du Guémon.
Il avait invité ses camarades ex-combattants à tourner le dos au maniement des armes et à saisir la main tendue du président de la République, Alassane Ouattara, en s'inscrivant dans le processus Ddr pour une paix durable. L'objectif est d'unir tous les enfants de la région, divisés par la crise afin de ramener la paix, préalable au développement , avait indiqué pour sa part, le secrétaire général de préfecture, Mané Abdoulaye, qui a encouragé les ex-chefs de groupes d'auto-défense pour leur appui à l'Addr. Le responsable communication et relations extérieures de l'Addr, Aïdara Bouraymi Ould, appelait, sur la même radio, tous les ex-combattants non encore pris en compte, à se faire recenser auprès de leur structure, au plus tard fin juin 2015. Selon lui, sur un total d'environ 74.000 ex-combattants à réintégrer, 60% se sont faits enregistrer et bénéficient déjà de projets.
 
Les inquiètudes de l'Onu
Nommé le 6 novembre 2014, l'expert indépendant des Nations unies sur le renforcement des capacités et la coopération technique en matière de droit de l'homme en Côte d'Ivoire, Mohamed Ayat, a présenté son premier rapport mardi dernier à Genève.
Après une mission en Côte d'Ivoire du 12 au 21 janvier, Mohamed Ayat a fait part de ses inquiètudes à sept mois de l'élection présidentielle. Il s'est notamment prononcé sur les droits de l'homme, la justice, la réconciliation nationale et le processus de sortie de crise. ... suite de l'article sur L'Inter

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