lundi 30 mars 2015 par Le Sursaut

La ville de Dimbokro a connu une animation particulière le samedi 28 mars dernier. Et pour cause, les élus et cadres du Rassemblement des Houphouêtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) de la région du N'Zi (Dimbokro, Bocanda et Kouassi-Kouassikro) se sont donnés rendez-vous pour un ?'giga-meeting'' en hommage au président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié. Malheureusement, la veille de ce rendez-vous politique a été une aubaine de trois Peulh, coupeurs de route, de rentrer en scène. Ceux-ci ont pris position sur les pistes villageoises pour attaquer les convois de populations qui ralliaient la grande ville. Le chef du village d'Agnéré-Koffikro, Nanan Brou Loukou, quelques notables et d'autres villageois ont fait les frais de ces caïds du grand banditisme. Le jour des faits, c'est-à-dire, le vendredi 27 mars 2015, rapporte notre source, le chef du village et ses notables se rendaient dans le chef-lieu de département pour assister, dès le lendemain matin, à un meeting. Dans les bagages du garant de la tradition, il est soigneusement rangé certains attributs exclusifs de la fonction de chef ; à savoir, le sceptre, un pagne kita, des chaines en or, sa couronne des grands joursque celui-ci entend se revêtir au jour J. Mais, Nanan Brou Loukou n'aura pas le temps de se mettre dans ses apparats. Trois solides Peulhs, taillés comme des joueurs de basket, se sont postés sur la route, tôt ce vendredi matin, avec des fusils calibre 12 pour lui arracher ses objets de valeurs au chef. Et avec lui, les quelques biens des autres compagnons de voyage. Montres, téléphones cellulaires, bijoux, numérairesetc. Le forfait accompli, les malfrats ont intimé l'ordre au chauffeur de rebrousser chemin sans jeter de coup d'?il en arrière. Le chauffeur ne se fera pas prier deux fois, dans un crissement de pneus l'infortuné a disparu dans un nuage de poussière en direction du village d'Agnéré-Koffikro où les victimes sont allées compter leur mésaventure. Après cette attaque, les gangsters n'ont pas quitté immédiatement la zone. Ils ont fait un break, dans un champ de manioc, histoire de récupérer un peu d'énergie en grignotant quelque chose. Pour le malheur du trio, il sera surpris par une dame se rendant au champ. Et c'est cette dernière qui donnera l'alerte aux gendarmes qui avaient, préalablement, investi la zone. Les trois caïds ont été cueillis comme des fruits murs dans leur planque et conduits à la prison civile de Toumodi.

G. DE GNAMIEN

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