Agboville - Le délégué régional du Conseil café cacao de l'Agnéby-Tiassa, Kouadio Kouamé a salué mercredi, le projet d'installation et d'insertion de 100 jeunes agriculteurs initié par la coopérative agricole régionale de l'Agnéby (COOPARA).
Les bénéficiaires sont âgés de moins de 45 ans. Ils sont originaires d'Agboville et propriétaires exclusifs de parcelles villageoises d'au moins cinq hectares.
"Ce projet est apprécié par tous les responsables du Conseil et s'inscrit dans la droite ligne de ceux retenus par le gouvernement et les responsables de la filière", a assuré Kouadio Kouamé, qui s'est réjoui de l'appui technique, financier et de la formation, que le promoteur COOPARA va apporter aux jeunes agriculteurs.
Le projet assure la pérennité et la durabilité de la production cacaoyère, vu que la population qui le produit de nos jours, est vieillissante et cela constitue un souci pour les dirigeants Ivoiriens, a fait observer M. Kouadio.
"Nous venons de faire le lancement et je pense qu'ils sont sur la bonne voie et le projet a évolué", selon lui, promettant d'offrir des sacs de cacao et des produits phyto aux opérateurs, et de mettre des semences de cacao à la disposition de la Coopara, au profit des jeunes producteurs.
Si on n'intéresse pas les jeunes à entrer dans la filière café notamment, ce produit tendra à disparaitre dans le département d'Agboville, où la majorité des producteurs de café sont vieux, y compris le verger, a averti le représentant de la filière.
S'appuyant sur une étude du Plan stratégique de réduction de la Pauvreté, qui indique que la survie d'un ménage en milieu rural est assurée par 661 Fcfa/ jour, équivalant à environ un hectare de cacao, le Président du Conseil d'Administration (Pca) de la Coopara, a quant à lui relevé qu'au delà de deux ou trois hectares, le ménage qui vit dans son milieu agricole, peut assurer l'éducation de la famille et faire un développement de son activité.
"Le cacao Ivoirien a encore de beaux jours devant lui", a déclaré Edouard Athé Offoumou, chef du projet Afrique, révélant que d'ici 2020, le déficit de cacao sur le marché mondial, pourrait atteindre plus d'un million de tonnes.
"N'ayez crainte, ça continuera de rapporter de l'argent et de plus en plus", a assuré le Pca, a condition dit-il, de devenir des exploitants agricoles, avec une présence permanente sur la plantation, plutôt que d'investir de l'argent dans l'agriculture et abandonner des man?uvres sur le terrain.
Il a exhorté les jeunes producteurs à apporter des solutions à la problématique des planteurs et plants vieillissants. Le président du conseil d'administration a assuré que plusieurs dizaines d'hectares de pépinière de Cacao, peuvent être distribuées gracieusement aux jeunes planteurs.
La Côte d'Ivoire demeure le premier producteur et exportateur de cacao au monde. Le binôme café-cacao représente plus de la moitié de son produit intérieur brut, a fait observer Edouard Offoumou.
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