dimanche 12 avril 2015 par AIP

Divo ? Le village de Yocoboué et de Kouta, département de Gutitry, devront attendre les conclusions d'une nouvelle enquête agricole pour définitivement accepter les frontières qui les séparent.

Au cours de la première enquête diligentée en 2008 à la demande de l'administration, Yocoboué avait pratiqué la politique de la chaise vide sous prétexte qu'il ne reconnaissait pas Kouta comme voisin.

En effet, le village de Kouta a été fondé sur des terres cédées par les populations de Brayéré, village historiquement voisin de Yocobopué.

La force de travail des nouveaux venus et leur esprit progressiste ont rapidement fait de Kouta un village important, riche, avec des exploitations agricoles qui s'étendent sur plusieurs centaines d'hectares.

Ces grands champs ont tendance à aller au-delà de Tolêkô considéré par Yocoboué comme frontière historique entre eux et Brayéré.

Le préfet de la région du Lôh-Djiboua, préfet du département de Divo, Joseph Kpan Droh , qui a écouté vendredi les deux parties, a regretté le refus de coopérer de Yocoboué en 2008.

Si vous aviez participé à l'enquête pour donner toutes les informations en votre possession, on n'en serait pas là , a-t-il dit à l'endroit de ses interlocuteurs.

Il s'est également étonné qu'un litige naisse sur des parcelles occupées et mises en valeur depuis plusieurs décennies sans aucune contestation.

Nous ne voulons pas opposer Yocoboué et Kouta. Dans un esprit d'apaisement, de justice et d'équité nous allons ordonner une nouvelle enquête foncière au frais de Yocoboué qui a boudé celle de 2008. A cette époque-là Kouta avait supporté seul les frais , a décidé le préfet Kpan Droh.

Nous allons nous appuyer sur les résultats des deux rapports pour rendre compte au Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur afin qu'une solution soit trouvée à cette affaire , a-t-il dit.

Le président du conseil régional du Lôh-Djiboua, Zakpa Komenan, qui a pris une part active à la rencontre tripartite a prôné l'apaisement entre deux communautés importantes de la circonscription qu'il administre.

Il a surtout insisté sur le respect de l'administration préfectoral et ses décisions car elle est l'émanation du pouvoir central qui gouverne tous les citoyens.

Les protagonistes, notamment les populations de Yocoboué, ont été priés de faire diligence afin que la nouvelle enquête foncière se tienne dans de brefs délais.

(AIP)
gso/tm

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