La pression fiscale exercée par l'Etat ivoirien sur le secteur de la téléphonie et la saturation des fréquences ont fait l'objet de vives critiques de la part du directeur général d'Orange-Côte d'Ivoire et de Côte d'Ivoire-Télécom, Mamadou Bamba, le 14 avril dernier au Sofitel-Hôtel-Ivoire.
Pour Mamadou Bamba, la pression fiscale et les règlements que subissent les opérateurs du secteur de la téléphonie ne sont pas de nature à favoriser les investissements. Il relève que les taxes sur les terminaux sont de 15% au Ghana et de 45% en Côte d'Ivoire, relève-t-il à titre d'exemple. Pour ce qui est de la qualité du service, le conférencier a été on ne peut plus clair sur la part de responsabilité de l'Etat ivoirien. La qualité du service est devenue une exigence dans un secteur concurrentiel. Le gouvernement ivoirien a attribué 7 licences d'exploitation. Ce chiffre est au-dessus de la moyenne souhaitée qui est de 3,8. Il faut donc multiplier les antennes pour avoir plus de canaux et évacuer le trafic, a-t-il dit.
Au sujet de la révolution digitale, il a indiqué que cette révolution en cours va bouleverser les vies. Pour être plus explicite, Bamba Mamadou a traduit ce nouveau mode de vie en chiffres : Il y a eu plus de 4 millions d'achat en ligne en 2014. Le e-commerce est estimé à 10 milliards FCFA en 2015 et 490 milliards FCFA en 2025. Il y a 2,7 millions d'ivoiriens sur facebook. Aujourd'hui par foyer, il y a en moyenne 6 écrans et ce chiffre va passer à 13 écrans dans quelques années. La révolution digitale change nos vie et la Côte d'Ivoire n'est pas en reste.
DJè Abel