Pascal Affi N'Guessan a été reçu, le jeudi 16 avril 2015, sur Radio Nostalgie, à l'émission ''Afterwork''.
Le président du Front populaire ivoirien (Fpi) a estimé que la part de son parti dans le financement des formations politiques n'était pas suffisante, au regard des besoins du parti. ''Quand Gbagbo était au pouvoir, il a fait beaucoup plus pour les partis d'opposition'', a laissé entendre M. Affi, indiquant que cet argent servira à préparer le Congrès et à acquérir un siège. Il s'est aussi prononcé sur le processus de la réconciliation nationale. ''Le pouvoir manque de volonté, il n'y a pas de volonté politique pour véritablement aller à la réconciliation. La réconciliation est plus qu'un alibi pour donner une certaine image à l'opinion internationale qu'une volonté réelle du pouvoir actuelle d'aller à la réconciliation'', a fait savoir Pascal Affi N'Guessan.
Pour l'ex-Premier ministre de Gbagbo, plusieurs faits viennent démentir les discours du pouvoir en faveur de la réconciliation. Notamment le cas des prisonniers politiques, le nombre encore croissant des réfugiés dans les pays voisins, et aussi le gel des avoirs de certains proches de Laurent Gbagbo. ''Il ne suffit pas qu'Affi soit dehors pour que la Côte d'Ivoire soit réconciliée. Il faut que des milliers de jeunes qui sont encore en prison et qui nous adressent tous les jours des messages et qui meurent de maladies, soient libérés'', a-t-il souhaité.
Affi N'Guessan a soutenu que le président de la République n'est pas encore convaincu de la nécessité de la réconciliation. A Anyama récemment, il s'est comporté comme un chef de clan , a-t-il accusé. Concernant les réfugiés politiques, il a souhaité que le pouvoir donne des garanties pour leur retour. Affi a expliqué que la réconciliation n'est pas ''l'unanimisme''. ''Ce n'est pas que le Pdci et le Rdr deviennent un parti pour qu'on parle de réconciliation'', a-t-il dit. ... suite de l'article sur Soir Info