vendredi 24 avril 2015 par AIP

La ministre auprès du Premier ministre chargée de l'Economie et des Finances de la République de Côte d'Ivoire, Nialé Kaba, et le président directeur général de la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID), Khaled Al Aboodi, ont signé un accord pour la mise en place d'un programme de Sukuk d'un montant global de 300 milliards de francs CFA, soit environ 600 millions de dollars.

Selon un communiqué de presse publié jeudi par la SID, entité en charge du secteur privé du Groupe de Banque Islamique de Développement (BID), ce programme qui sera exécuté en deux phases égales de 150 milliards de francs CFA chacune, sera mis en ?uvre durant la période 2015-2020 afin de financer des projets de développement.

Agissant en tant que Arrangeur Principal, la SID sera chargée de structurer l'opération, sélectionner les différents intervenants, coordonner et assurer la liaison avec les responsables gouvernementaux en vue de superviser l'ensemble du processus d'exécution du programme de Sukuk.

La SID a pour mandat de soutenir le développement économique de ses pays membres à travers l'octroi de services de financement et de conseil aux entreprises privées et aux gouvernements conformément aux principes de la Chari'a.

A cette occasion, Khaled Al Aboodi, a déclaré que la SID est déterminée à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement de la République de Côte d'Ivoire pour assurer la réussite du programme. Notre objectif ultime est de développer le marché des capitaux selon les principes de la Finance Islamique en Côte d'Ivoire afin de résorber les besoins de financement pour les projets de développement , a-t-il poursuivi.

Pour sa part, Nialé Kaba a affirmé que le programme de Sukuk est en ligne avec l'objectif de la République de Côte d'Ivoire qui consiste à identifier des modes de financement alternatifs pour les projets de développement dont la mise en place faciliteraient l'atteinte des objectifs de l'émergence économique d'ici 2020 .

Les sukuk sont des certificats d'investissement conformes à la recommandation religieuse issue du Coran interdisant aux fidèles directement le prêt à intérêt (riba). Ils consistent pour la banque à acheter un bien et à le revendre immédiatement à un prix majoré au client, qui rembourse alors selon un échéancier sur lequel les deux parties se sont entendues. Ils sont en quelque sorte l'équivalent, dans la finance islamique, des obligations dans la finance occidentale.

cmas

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