lundi 27 avril 2015 par Afrik.com

Mamadou Touré, conseiller technique du président de la République ivoirienne Alassane Ouattara à la Jeunesse et aux Sports revient, pour Afrik.com, sur la crise politique de 2011, son impact sur la jeunesse ainsi que l'évolution du pays depuis la chute de Laurent Gbagbo. Il évoque également l'élection présentielle de 2015. Rencontre avec cet homme engagé pour la jeunesse ivoirienne.

Mamadou Touré, natif d'Abidjan, après des études de droits dans la capitale ivoirienne, quitte son pays pour la Suisse afin d'y faire un Master 2 en affaires internationales puis un second Master 2 en diplomatie au Centre d'études stratégiques de Paris. Une fois ses études achevées, il travaille dans plusieurs cabinets ministériels en tant que conseiller au ministère de l'Intégration africaine. Avant d'être chargé de la Jeunesse et des Sports à la présidence de la République, Mamadou Touré a été en charge des questions liées à l'enseignement supérieur et aux organisations étudiantes au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Afrik.com : Comment se porte la jeunesse ivoirienne aujourd'hui, sa situation a-t-elle évolué depuis 2011 ?
Mamadou Touré : En 2011, tous les efforts ont été centrés sur la sortie de crise, donc on avait pas de politique en faveur des jeunes, surtout qu'ils étaient instrumentalisés politiquement . Ils ont été des victimes, beaucoup d'entre eux sont morts au combat. Depuis la sortie de crise, leur situation s'est nettement améliorée. Le gouvernement a fait d'importants investissements en faveur de la jeunesse, en réhabilitant l'ensemble des universités. Par ailleurs, 45 collèges ont été construits, 23 000 enseignants ont été recrutés.

Afrik.com : Quel est le programme pour la jeunesse ivoirienne ?
Mamadou Touré : Le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures. Tout d'abord, il a créé des structures pour les jeunes combattants qui sont 77 000 en Côte d'Ivoire, dans le cadre de programme de désarmement et de réinsertion. Pour l'emploi, le gouvernement a créé une loi de politique nationale de l'emploi, afin de tenter de résorber le chômage. De plus, une agence de la promotion de l'emploi des jeunes a été mise en place pour permettre de rationaliser les initiatives en faveur de l'emploi jeune. Parallèlement à cela, avec la Banque mondiale, le gouvernement a instauré un programme emploi jeune afin de donner des opportunités de stage et d'emploi à 27 000 jeunes.

Afrik.com : Quatre ans après la chute de Laurent Gbagbo, où en est la Côte d'Ivoire en matière socio-économique ?
Mamadou Touré : En quatre ans, la Côte d'Ivoire s'est totalement transformée, les stigmates de la crise ont disparu. Le pays est devenu un modèle de performance économique dans la sous-région. La croissance a été de 9% par an durant ces trois dernières années. Le PIB par habitant a augmenté de 12%. Le gouvernement a beaucoup investi dans les secteurs sociaux comme les hôpitaux, l'électricité. Dans le secteur de l'agriculture, une réforme a été initié pour le cacao afin de garantir aux paysans un prix qui répond à leurs besoins.

Afrik.com : S'agissant de la justice, pourquoi Alassane Ouattara a décidé de ne plus envoyer de prisonniers à la Cour Pénale Internationale ?
Mamadou Touré : En 2011, la Côte d'Ivoire n'avait pas les moyens de juger ses prisonniers, il fallait totalement reconstruire l'appareil judiciaire. C'est désormais chose faite, donc les prisonniers sont maintenant jugé dans le pays de manière équitable et juste. ... suite de l'article sur Afrik.com

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