mercredi 29 avril 2015 par AIP



Abidjan, 28 avr (MAP/AIP)- Dans l'optique de promouvoir les différents secteurs d'activité marocains dans l'Afrique, Maroc Export et la Banque Centrale Populaire co-organisent la participation marocaine à la 1ère édition de la Foire Internationale d'Abidjan, prévue du 28 avril au 10 mai à Abidjan.

Cette participation poursuit plusieurs objectifs, à savoir permettre aux entreprises marocaines de rencontrer en BtoB les décideurs des entreprises ivoiriennes et celles des pays africains, renforcer les relations économiques et commerciales avec la République de Côte d'ivoire, présenter les potentialités et les atouts multisectoriels marocains et mettre en exergue l'évolution que connait le Royaume sur les plans économique et commercial dans les marchés stratégiques africains.

Le pavillon Maroc regroupera 26 entreprises marocaines et trois associations (ASMEX, APEBI, FENELEC) représentant les secteurs de l'agroalimentaire, textile, BTP et matériaux de construction, NTIC, pharmaceutique, banques et services financiers, chimie et parachimie, énergie renouvelable. Le pavillon national s'étend sur une surface de 500 m², comme une vitrine qui permet d'exposer le potentiel productif national dans un cadre reflétant l'architecture marocaine, permettant aux exposants marocains une visibilité exceptionnelle.

La Foire internationale d'Abidjan (FIA) est considérée comme l'une des plus grandes manifestations économiques et commerciales de l'Afrique de l'Ouest. L'ampleur de cette foire offre une immersion immédiate aux potentialités économiques et culturelles des pays participants, notamment l'Algérie qui sera l'hôte d'honneur de cette première édition, ainsi que l'accès à un marché sous régional de plus de 300 millions de consommateurs.

Le grand nombre de visiteurs et exposants attendus de tous les continents promet un cadre privilégié d'échanges commerciaux et de rencontres d'affaires BtoB au profit de tous les participants, particulièrement pour les entreprises marocaines.

La thématique choisie pour cette édition Quelle politique d'investissement pour une Côte d'Ivoire émergente reflète la dynamique extraordinaire que connaît la Côte d'Ivoire. Fortement soutenue par la communauté internationale, l'économie ivoirienne s'est fortement relancée. Elle devrait, selon le FMI (Fonds monétaire international), afficher 7,9 de croissance pour l'année en cours, après avoir enregistré 8,5% en 2014.

+Le Maroc fort de son identité africaine

Le Maroc a toujours affirmé son identité africaine et n'a de cesse d'approfondir le partage de l'identité africaine à travers le renforcement des liens sur le continent, qu'ils soient culturels, sociaux, spirituels ou économiques. Le Royaume considère ce renforcement parmi ses priorités, dans le cadre d'une dynamique d'intégration régionale et de coopération Sud-Sud. Une vision qu'il concrétise à travers la négociation et la conclusion de plusieurs accords commerciaux et de coopération avec une quarantaine de pays africains, grâce à une expertise reconnue dans les secteurs bancaires, transport, assurances, infrastructures, mines et télécoms notamment, qui lui permettrait d'exporter son modèle de développement.

L'ampleur de cette volonté fait du Maroc aujourd'hui le premier investisseur africain dans la zone de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Et lui permet de négocier actuellement des accords de partenariats stratégiques, incluant la mise en place progressive de zones de libre-échanges, avec l'UEMOA et la CEMAC.

La récente Tournée Royale, en février et mars 2014, dans quatre pays africains, a permis de renforcer le rôle de locomotive économique que joue le Maroc sur le continent, et notamment en Afrique de l'Ouest.

La vision du Royaume, telle que portée par le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, est basée sur la particularité de la relation historique et religieuse entre le Maroc et l'Afrique, et s'inscrit dans un schéma inédit construit autour des notions de co-développement, de solidarité sud-sud renforcée et de forte dimension sociale.

Cette philosophie Royale, doit pouvoir être accompagnée d'une stratégie économique globale du Maroc en Afrique. La mise en valeur d'un grand nombre d'opportunités est aujourd'hui davantage une question de volonté politique que de moyens. Dans un certain nombre de secteurs, des actions simples et peu coûteuses de la part des pouvoirs publics locaux peuvent permettre de changer les équilibres économiques en Afrique, de créer un nombre significatif d'emplois, et au continent de progresser de manière décisive sur le chemin de la valeur ajoutée.

Les expériences multisectorielles du Maroc et l'expertise du Royaume en matière de développement humain favorisent la mise en place d'un réel socle de partenariat Maroc-Afrique responsable et durable, basé sur un véritable cadre de co-développement.

+ Rabat ? Abidjan : Alliés politiques et partenaires économiques

Le Maroc était parmi les premiers pays à avoir établi des relations diplomatiques avec la Côte d'Ivoire, et ce, quelques jours seulement après l'indépendance de ce pays. Des relations inscrites depuis sous le signe du raffermissement.

Alliés politiques, le Royaume du Maroc et la République de Côte d'Ivoire sont également des partenaires économiques qui renforcent de plus en plus leurs relations d'affaires. La Côte d'Ivoire est le partenaire idéal du Maroc dans la concrétisation de sa vision pour des partenariats Sud-Sud gagnant-gagnant avec le continent africain.

La conquête des marchés d'Afrique subsahariens passe par la Côte d'Ivoire, qui constitue une porte d'entrée de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), soit un immense marché régional de plus de 300 millions d'habitants.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu l'Assiste s'était rendu en Côte d'Ivoire il y a un plus d'un an lors d'une grande tournée Royale dans quatre pays du continent. Une tournée à vues à la fois politiques mais aussi économiques, puisqu'elle a été marquée par l'organisation d'un Forum économique ivoiro-marocain qui a permis la signature de vingt-six accords de partenariat public-privé et d'investissement. Des accords qui s'inscrivent dans le cadre des Hautes Orientations Royales contenues dans le discours de SM le Roi à l'occasion de l'ouverture du Forum et relatives au renforcement de la coopération Sud/Sud et à la dynamisation du rôle du secteur privé.

+ Maroc - Côte d'Ivoire : Une dynamique de co-émergence en marche

Le dernier forum d'affaires maroco-ivoirien, tenu en janvier 2015 à Marrakech, thématisé Une dynamique de co-émergence en marche, est venu refléter l'essor que les deux pays ont donné à leurs relations. Ce forum organisé par les patronats des deux pays, CGEM du côté marocain et CGECI du côté ivoirien, est venu tracer les pistes de coopération et d'échanges entres les entreprises des deux bords. Les opérateurs économiques ivoiriens ont exprimé, lors de cet événement, leur volonté de s'inspirer de l'expérience de réussite du Maroc afin de faire de leur pays un moteur de l'économie au niveau sous régional, voire même continental. Les relations qui existent entre le Souverain et le Président Alassane Ouattara ont impulsé le renforcement des relations bilatérales en un temps aussi court. L'ampleur de cet engagement bilatéral a été matérialisée par la signature, en clôture du forum, d'une vingtaine d'accords de coopération couvrant une large palette de domaines.



+Les courants d'affaires entre le Maroc et la Côte d'Ivoire

Après le Sénégal, la Côte d'Ivoire est le deuxième pays africains où les firmes marocaines sont les plus actives dans la région de l'UEMOA. La présence d'entreprises privées ou publiques marocaines en Côte d'Ivoire qui ont su se construire des avantages compétitifs face à la concurrence porte sur les banques, le commerce, les télécommunications, les travaux publics, l'agroalimentaire, les matériaux de construction, le transport aérien,

+La Côte d'Ivoire, bientôt dans le club des pays émergents

La Côte d'Ivoire, qui a entamé un processus de reconstruction après une longue crise politico- militaire, connaît un dynamisme économique exceptionnel, offrant des opportunités d'affaires importantes.

La Côte d'Ivoire est un pays membre et le principal poumon économique de la zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) avec près de 32% de contribution au PIB de cette zone. Premier producteur mondial de cacao, la Côte d'Ivoire a renoué avec une très forte croissance (d'environ 9% annuels de 2012 à 2014) portée par les investissements publics, via la construction d'infrastructures, notamment.

Selon les experts du Fonds Monétaire International (FMI), les indicateurs sont encourageants pour le pays, qui poursuit ses réformes économiques et développe l'accroissement des investissements étrangers à travers des partenariats public-privé, tout en améliorant le climat des affaires. Des chantiers qui ont entraîné un besoin accru en électricité. Le gouvernement vise une puissance installée de

2.000 mégawatts (MW) cette année (contre 1.650 en 2014) et de 4.000 MW vers 2020, avec pour objectif de devenir alors un important exportateur d'électricité dans la région.

+Des échanges très favorables au Royaume

Les accords passés entre Rabat et Abidjan ont aidé à doubler le flux des échanges bilatéraux entre le Maroc et la Côte d'Ivoire. Les relations économiques entre les deux pays sont en deçà du potentiel existant, mais se font largement aujourd'hui à l'avantage du Maroc. Le Maroc importe principalement du bois, du cacao, du café, tandis que la Côte d'Ivoire importe principalement du Maroc des produits chimiques, alimentaires, du textile, de l'électroménager, du mobilier... avec une balance commerciale excédentaire pour le Royaume. Par ailleurs, de 2011 à 2014, le taux d'investissements public n'a cessé de croître et les échanges commerciaux entre le Maroc et la Côte d'Ivoire s'élèvent à près de 1,10 milliard de dirhams, à peine 2% du total des échanges commerciaux du Maroc.

+ Echanges commerciaux fortifiés

Depuis quelques années, les échanges commerciaux ont augmenté en volume entre le Maroc et la Côte d'Ivoire. En 2010, le Maroc représentait seulement 0,5% des échanges commerciaux de la Côte d'Ivoire, 1,02% en 2011 et 1,3% en 2013. Actuellement, le Maroc est le 25ème fournisseur de la Côte d'Ivoire. Mais malgré le coup de booster donné à leurs relations bilatérales, le Maroc ne représente que 1,3% dans les échanges commerciaux de la Côte d'Ivoire. Une situation à laquelle remédient les gouvernements des deux pays, via la récente signature des 26 accords de partenariats qui couvrent une large palette de secteurs. Et qui devraient aider au décollage d'activités sectorielles transversales.

+Les secteurs à opportunités pour les entreprises marocaines

La fin de la crise politique ivoirienne a drainé une période de plein boom pour les secteurs de la construction et de l'immobilier. Les compagnies marocaines comme le Groupe Alliances ou le Groupe Addoha ont investi dans ce secteur et construisent chacun 10.000 logements en 2014. Ces investissements devraient aider à stimuler les échanges entre les deux pays en termes de machinerie et d'équipements.

En plus, la compagnie de matériaux de construction marocaine Ciments de l'Afrique a décidé d'agrandir sa cimenterie pour porter la capacité de production de 500.000 à 1 million de tonnes. Il y a aussi un nombre important de projets d'infrastructures qui demandent de l'investissement, notamment pour étendre nos réseaux routiers dans le Nord-est de la Côte d'Ivoire. Les sociétés pétrolières marocaines et ivoiriennes pourraient aussi former un partenariat stratégique pour produire des lubrifiants et des bouteilles de gaz de pétrole liquéfié.

Il est à signaler, également, que plusieurs entreprises marocaines du secteur des nouvelles technologies de l'information, la monétique, la pharmacie, les études en génie civil et travaux publics, réalisent des projets importants en Côte d'Ivoire. À ce titre, il convient de citer le projet confié à la Société générale marocaine des travaux pour la construction d'un pont sur le fleuve de la Marahoué (ville de Bouaflé), pour un coût global de près de 200 millions de dirhams. Dans le secteur bancaire, la banque Attijariwafa bank, premier groupe bancaire et financier au Maghreb, s'est implantée en Côte d'Ivoire en 2010, en rachetant 51% du capital de la Société ivoirienne de banque.

Cette structure bancaire permet depuis de soutenir le financement de PME et PMI ivoiriennes. De même, la Banque populaire a acquis 51% du capital de la Banque atlantique et a entamé ses activités dans ce pays pour accompagner son développement économique. Pour sa part, la BMCE Bank a racheté plus de 51% du capital de Bank of Africa.

+ Maroc Export ?uvre pour simuler les échanges intra-africains

Au-delà de sa mission de promotion des exportations marocains et du renforcement des atouts multisectoriels du Maroc, Maroc Export a toujours exprimé son souhait d'accroitre les échanges commerciaux intra-africains et multiplie dans ce sens les opportunités de réflexion et de recommandations sur la manière de le faire.

Un souhait que le Centre marocain de promotion des exportations traduit en plusieurs accords de coopérations avec les différents OPC des pays voisins, et qui sont porteurs d'intégration économique intra-africaine.

Pour le cas de la Côte d'Ivoire, Maroc Export a signé deux accords. Le premier accord concerne l'Association pour la promotion des exportations de la Côte d'Ivoire (APEX-CI). Le second a été signé avec le Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI). Ces conventions sont axées sur le renforcement des relations entre ces organismes et Maroc Export en matière de réalisation d'activités promotionnelles et de prospection. Elles portent également sur les échanges réguliers, de bases de données d'informations et d'expertise ainsi que l'organisation de programmes de formation.

(AIP)
akn/ask

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