lundi 4 mai 2015 par Soir Info

Président du Conseil d'administration (Pca) de la Poste de Côte d'Ivoire, Denis Kah Zion est maire de la commune de Toulépleu, dans la région de l'ouest montagneux. Il est également le Délégué départemental du Pdci-Rda de Toulépleu.

A la convention d'investiture du candidat unique du Rhdp, il a tenu le rôle de superviseur de zone dans la région du Cavally aux côtés de ses aînés les ex-ministres Banzio et Gnonkonté. Au sortir de ladite convention, il jette un regard sur l'environnement politique et parle des enjeux du scrutin à venir.

Denis Kah Zion, question frontale: êtes-vous un homme politique ?

Denis Kah Zion :Eh bien... pourquoi une telle question ? Sans toutefois, vouloir répondre à une question par une question.

Si on s'en tient à vos fonctions publiques telles que celle de délégué départemental, maire et maintenant Superviseur de zone...

D'accord, pris sous cet angle, on pourrait le dire. J'ai la chance et l'opportunité de côtoyer, depuis de longues années, l'un des hommes politiques les plus avisés de la Côte d'Ivoire, le président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda et président du présidium du Rhdp. Effectivement, je suis délégué départemental Pdci-Rda, mais aussi maire de Toulépleu, et dernièrement, j'ai été coopté superviseur de zone dans le Cavally , dans le cadre de la grandiose et historique convention d'investiture du candidat unique du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp)

Vous sortez d'une convention qui consacre Alassane Ouattara comme candidat unique du Rhdp, sur proposition de Henri Konan Bédié. Pourquoi ce sacrifice ?

Quel objectif recherchons-nous en faisant un sacrifice ? Le Pdci-Rda ne fait (pas) de sacrifice au profit de l'actuel chef de l'Etat. Ce n'est pas parce qu'il s'appelle Alassane Ouattara. Le Pdci cultive depuis toujours une logique du sacrifice pour le bonheur de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens. Qu'on se souvienne, tout près de nous, du premier tour de l'élection présidentielle d'octobre 2010. J'en connais qui auraient envoyé, sans réfléchir, des jeunes dans la rue. Le Président Bédié et le Pdci-Rda disent que la paix vaut bien le sacrifice de 2015. Que répondent-ils ? Se sont-ils rendus compte, au moins, que l'appel de Daoukro est un package ? Package dans lequel il y a le soutien à Alassane Ouattara pour qu'il continue l'?uvre qu'il a si bien commencée et l'alternative en 2020 qui permettra au Pdci, une fois bien préparé, de revenir au pouvoir dans la paix. Le point de mire est donc l'alternance en 2020 qui est le sacrifice demandé aux membres de l'alliance des Houphouétistes, le Rhdp.

Faisant, justement, allusion à l'alternance en 2020, qu'en sera-t-il concrètement une fois l'élection de Ouattara finie ? L'alternance est-elle réalisable?

Le président Bédié et son jeune frère le président Ouattara, ont lancé un message politique fort. Le président Bédié dit : Dans ce futur grand ensemble, des dispositions seront prises pour exercer alternativement le pouvoir suprême, l'année 2020 étant prioritairement celle d'un cadre issu du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire et le président Ouattara a dit : Je partage la vision de mon aîné, le Président Henri Konan Bédié qui est d'aboutir à une grande formation politique qui garantisse l'équilibre et l'alternance en son sein . Chacun peut l'interpréter à son niveau, mais le message a tout son pesant d'or. Si le président Ouattara épouse l'appel de Daoukro, le meilleur viendra du Pdci-Rda. De mon point de vue, l'alternance sera effective en 2020. Par ailleurs, quand on veut l'alternance, on doit d'abord être fort soi-même. Je suis de ce fait d'accord avec le Secrétaire exécutif Guikahué qui continue la restauration du Pdci et la mobilisation du parti. ... suite de l'article sur Soir Info

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023